Le calme est revenu jeudi 2 janvier 2020 dans l’après-midi à Mayi-Moya, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), après une vive tension observée dans la matinée. La population en colère, manifestait contre les agents de l’ordre qui avaient crépité des balles dans la nuit du 1er janvier.
Selon les habitants de Mayi-Moya, ce jour de l’an a été gâché par ces coups de feu, parce que tout le monde a cru à une incursion des rebelles ougandais des ADF.
La population a alors décidé de manifester jeudi matin pour demander que justice soit faite pour tous les policiers auteurs de ce trouble dans cette localité.
Pour le commandant territorial de la police, le colonel Jean-Pierre Wumbi, l’acte des policiers est condamnable.
« Pour moi c’est une désolation. Parce que on était en pleine fête, et que la police, au lieu de sécuriser la population, a commencé à balancer des coups de balles un peu partout là et ça inquiété la population », a regretté le colonel Jean-Pierre Wumbi.
Il a appelé la population à garder son calme car les auteurs de ce trouble sont poursuivis par la justice.
« Je dis à la population de se tranquilliser, d’être calme, je viens de faire une causerie morale avec tous les policiers et tous les militaires, les appelant à respecter la loi de la république, à ne pas dissiper la munition sous un cas d’une émotion. Que la population soit calme et de vaquer à leurs activités quotidiennes, parce que nous sommes là pour protéger la population et leurs biens et non la contraindre », a ajouté Jean-Pierre Wumbi.
Selon lui, la police et l’armée doivent chercher à restaurer l’autorité de l’Etat et « non agir en gangster ou en hors la loi. Je leur demande de respecter les droits de l’homme. »
Satisfaite d’arrestation des policiers auteurs de ce trouble, la société civile locale demande que la justice militaire fasse correctement son travail.