Le jour de l’an est diversement fêté à travers la ville de Kinshasa, capitale de la RDC. C’est un jour de fête pour certains, de prières pour d’autres mais aussi une journée toute ordinaire pour beaucoup d’autres. Dans les communes de Bandalungwa et Ngiri-Ngiri, plusieurs Eglises ont attiré du monde à l’aube du nouvel an. C’est le cas de l’Eglise Porte de l’Espérance à Ngiri-Ngiri. Les personnes trouvées sur les lieux ont préféré faire la traversée du nouvel an dans la présence de Dieu.
L’espace de culte est rempli de monde. Les invités et des curieux sont contents de vivre le début d’une nouvelle décennie. Certains sont à genoux en signe d’adoration, d’autres en train de sauter avec des sifflets et vuvuzela en mains. L’ambiance est au rendez-vous, avec des chants de louanges.
Rendre grâces à Dieu
Selon quelques fidèles interrogés, en tant qu’enfant de Dieu, il est important de passer le réveillon d’une nouvelle année dans la présence de Dieu.
« Je veux rendre grâce à Dieu pour ce qu’il a fait pour moi. Ce n’est pas grâce à ce que j’ai mangé toute l’année ou à l’argent que j’ai eu en 2019, mais c’est par la grâce de Dieu », a expliqué Isaac Faridji.
Un autre fidèle, Marcel Ntumba voit en cette traversée une dimension spirituelle : « Il y a ce que j’appelle les portes spirituelles. Une fois que nous passons par cette porte, nous sommes bénéficiaires de plusieurs choses. »
Le jour de l’an, à la porte de l’espérance, il n’y avait pas que les danses et louanges. Il y a aussi eu la prédication. Une interpellation et un appel au changement pour 2020.
« Je veux que tu sois un vrai chrétien, mais pas de nom. Il faut produire des fruits pour être utile au royaume », a prêché le Pasteur Blanchard Mulela.
Un changement, que chaque chrétien devrait intérioriser pour son épanouissement personnel et de la société congolaise.
Des bistrots vides
Sur l’avenue Nyangwe dans la commune de Lingala, certains Kinois ont passé le réveillon de 2020 dans des bars. Mais les tenanciers des bistrots se plaignent de ne pas faire l’affaire.
« L’année passée c’était mieux que cette année. Nous sommes dans un bistrot mais il y a des vides partout, on ne voit pas les gens. Peut-être qu’ils n’ont pas d’argent », se plaint une dame qui pense que le vécu des Kinois est insatisfaisant.
En dépit de cette situation, tous ceux qui sont à Nyangwe se réjouissent d’être encore en vie en 2020.
2019 appartient à l’histoire et une nouvelle année arrive avec plein d’espoir, disent-ils.