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Bunia : 103 fistuleuses opérées gratuitement en un mois

Bld de libération, principale artère de Bunia. Photo José des Chartes Menga, Radio Okapi/Ph.José des Chartes Menga

Au total, 103 femmes qui souffrent de fistules ont bénéficié d’interventions chirurgicales gratuites à l’hôpital général de Bunia (Ituri), dans le cadre de la campane de réparation de fistules lancée le 25 novembre dernier. Celle-ci est financée par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Selon le médecin directeur de l’hôpital, les besoins sont encore énormes pour aider plus d’un millier de femmes fistuleuses qui se cachent encore dans la communauté mais surtout pour la prévention de cette pathologie.

Plus de 250 cas de fistules ont déjà été opérés au cours de cette année à l’hôpital général de Bunia. Le dernier groupe est composé de 103 femmes, dont certaines sont déjà réinsérées dans la communauté et d’autres sont encore sous traitement à l’hôpital.

Quelques-unes, dont une fille de huit ans et une mère de vingt-cinq ans, ont été victimes de viols. Cette dernière exprime sa joie de recouvrer la santé et la dignité après trois ans de souffrance et de chagrins :

« On m’avait violée. Je n’arrivais plus à contrôler les urines et les sels. Chaque jour, je pleurais et ma demandais comment j’allais guérir. Les médecins m’ont opérée, je ma sens bien et je les remercie ».

La plupart de ces femmes ont eu cette pathologie pendant l’accouchement. Certains ont mis au monde dans la brousse ou en route à cause de la distance pour atteindre les structures sanitaires. D’autres cas sont causés par les mauvaises conditions de prise en charge dans des structures médicales.

Leur nombre ne cesse d’accroitre à l’hôpital général de Bunia, affirme le médecin directeur, John Katabula. Face à la recrudescence des cas, il formule certaines recommandations pour la prévention de fistules en Ituri :

« Qu’on puisse promouvoir les soins obstétricaux et néo-natals des urgences. C’est-à-dire, on doit déjà épingler toutes les grossesses à hauts risques, qu’il faut référer à temps ».

Cette campagne de réparation gratuite des fistules est organisée grâce à l’appui financier du Fonds des Nations unies pour la population. L’UNFPA assure également la réinsertion socioéconomique des femmes qui sont guéries.

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