Environ trois mille personnes ont déjà été vaccinées contre la fièvre hémorragique d’Ebola avec le nouveau vaccin Johnson and Johnson dans deux aires de santés de la périphérie nord de la ville de Goma, a annoncé, jeudi 26 décembre, le secrétariat technique du comité national multisectoriel de la riposte à la maladie à virus Ebola dans son rapport épidémiologique.
Au total, 2.938 personnes ont reçu ce vaccin Johnson and Johnson entre le 14 novembre et le 20 décembre.
Selon MSF, qui exécute ce projet, cette vaccination, lancée à la mi-novembre dernière, reste cependant confrontée à d’énormes défis dans cette zone très trouble de la ville.
La coordinatrice vaccination de MSF France à Goma, Dr Véronique Urbaniak, estime que les manifestations récurrentes dans les deux aires de santé ciblées, Majengo et Kahembe, pendant les quatre premières semaines de cette étude clinique pour ce nouveau vaccin, sont parmi les principaux défis :
« Il nous a fallu d’abord trouver des sites suffisamment grands. Ensuite, un autre défi a été la situation sécuritaire à Goma. Lorsque nous avons commencé nous avons eu à faire à des manifestations qui bloquaient des rues et qui empêchaient les mouvements, donc, nous empêchaient nous d’accéder aux sites. Mais (elles) empêchaient aussi les participants, qui avaient envie de se faire vacciner, de venir librement dans les sites. »
Mais globalement, a-t-elle assuré, la vaccination se passe bien dans maintenant six sites.
L’essai clinique avec ce vaccin expérimental des laboratoires américains Johnson & Johnson devrait aller jusqu’en avril 2020. Selon le secrétariat de riposte, environ 260 000 personnes ont été vaccinées du 8 août 2018, à ce jour, contre cette épidémie. Celle-ci a déjà affecté 3.371 personnes, dont 2.228 décès, dans les deux Kivu et en Ituri.