Revue de presse du lundi 23 décembre 2019
Les journaux parus lundi 23 décembre à Kinshasa tablent sur « le scandale de 200 millions de dollars américains », qui secoue la GECAMINES.
« L’opinion nationale est en train de constater, depuis 11 mois, que le pays a été saigné à blanc, pendant plusieurs décennies, par une caste de mandataires publics impunis, couverts par des parrains politiques positionnés aux centres de décision de l’Etat », note Le Phare, parlant du scandale qui vient d’être découvert à la Gécamines.
Avec une opération visiblement maffieuse portant sur sa condamnation judiciaire à hauteur de 200 millions de dollars américains, sous les regards complices de ses mandataires, ce scandale « a renforcé davantage la conviction des patriotes sur l’existence de schémas préétablis de coulage des recettes publiques », explique le quotidien.
Politico.cd fait comprendre que le PCA Albert Yuma, le DG et le SG de la GECAMINES ont été frappés d’une injonction judiciaire de ne pas quitter le territoire congolais depuis ce vendredi 20 décembre. Pour cause, explique ce site internet, une information judiciaire a été ouverte à leur encontre par le Procureur général près de la Cour de cassation.
Et dans les coulisses de cette affaire que le media en ligne qualifie de la « Gécaminesgate », des informations concordantes font état d’un faux contrat de 128 millions d’euros brandi par les trois précités comme ayant été accordé à la Gécamines en octobre 2017. Mais curieusement, personne ne connaît la destination de cet argent ni ce à quoi il a servi. Le prêt est prétendu avoir été accordé par la société Fleurette Mumi Holdings Limited, appartenant à Dan Gertler.
Pour Georges Kapiamba, président de l’ACAJ cité par Le 4e Pouvoir.cd, souhaite que cette procédure aille jusqu’à la fin. Il indique que cette affaire fait objet de l’enquête judiciaire remonte à 2017. L’année qui signe les sanctions du Trésor américain contre la société Fleurette Mumi Holdings limited liée à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, aussi sanctionné.
Le Potentiel constate, malheureusement, que la GECAMINES serait victime d’un présumé montage visant à saigner ses finances de 200 millions d’euros. Une enquête judiciaire a été ouverte à charge de trois dirigeants de cette entreprise publique et de leur partenaire Ventora Development pour « tentative de blanchiment des capitaux, faux et usage de faux», selon le tabloïd.
Et dans une tribune qu’il estime d’anonyme reçue dimanche, sur la face cachée de ce dossier, 7sur7.cd parle de dessous des cartes d’un complot contre la RDC organisé par des géants miniers !
L’eau à Kinshasa
Sur un autre chapitre, « Vraie ou fausse menace de perturbation de fourniture d’eau à Kinshasa : le ministère des Finances décline ses responsabilités », titre le quotidien La Prospérité. Soumises à une réforme en profondeur dans le cadre du Projet compétitivité et développement du secteur privé géré depuis 2003 par le COPIREP, explique ce quotidien, nombre d’entreprises publiques n’ont pas pu se relever. Leur transformation en 2008, selon les cas, en société commerciale, établissement public ou service public, n’a pas non plus résolu le problème.
Aujourd’hui, comme hier, c’est très souvent vers le gouvernement que se réfugient ses entreprises transformées pour justifier leur management qui se traduisent par un résultat moins efficient. C’est le cas, entre autres, de la REGIDESO qui a annoncé des perturbations de fourniture d’eau à Kinshasa, en raison, dit-elle, d’une créance non ordonnancée par le ministre des Finances.
De son côté, Politico.cd renseigne que le ministre des Finances dit avoir “rempli ses engagements avec la REGIDESO”.
Le Potentiel croit que la REGIDESO cherche un bouc-émissaire. Pas du tout ! Pour Mediacongo.net, rien d’autre qu’une guéguerre entre la REGIDESO et le ministère des Finances.