La loi a laissé une marge à chaque institution universitaire de négocier en interne, les frais connexes pour les frais académiques, a précisé mardi 17 décembre, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Thomas Luhaka. Dans un communiqué, il indique que cet argent sert « à assurer le fonctionnement de chaque institution. »
« Aucun dollar ne vient vers l’Etat (…) Si les professeurs ne sont pas motivés, la qualité de l’enseignement sera affectée », a fait savoir le ministre Luhaka.
Il rappelle néanmoins que l’Etat a fixé un même taux des frais d’études annuels exigibles à tous les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire aussi bien public que privé.
Ce montant est de 16 470 Fc (9,6 USD) pour le minerval, les frais d’inscription pour le même montant, alors que les frais d’études sont eux fixés à 164 700 Fc (96,88 USD).
Lundi 16 décembre, les étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN) avaient manifesté pour protester contre les frais académiques fixés à 250 000 Fc (147 USD) par l’institution. Selon eux, ils ne devraient payer que les 96,88 USD fixés par l’ESU.
Une interprétation que les autorités de l’UPN ont qualifié d’erronée. Selon le secrétaire général administratif de l’UPN, Séverin Bamany, ce montant de 96,88 USD concerne les frais d’études et non les frais académiques.
Vingt étudiants, instigateurs de ce mouvement de protestation ont été définitivement renvoyés de l’UPN et traduits en justice.