Les infirmiers de l’Hôpital général de référence de Kongolo, à 390 km au Nord-Ouest de Kalemie sont au quatrième jour de leur grève. Ils réclament depuis le jeudi 12 décembre dernier les arriérés de salaires et la prime de risque de sept mois. L’autorité territoriale promet de saisir le service compétent pour trouver une solution rapide à ces revendications.
A l’hôpital, les portes restent fermées et les malades abandonnés sans soins. Les grévistes en colère ont envahi le bureau du territoire pour réclamer leurs salaires et la prime de risque.
« Ce n’est pas une faveur. C’est un droit. L’année passée, trois mois n’ont pas été payés. Là on est à sept mois, c’est beaucoup. Nous allons passer la nuit ici s’il n’y a pas d’argent. Il y a un désordre total », vocifère un manifestant.
Ces grévistes affirment que sur les 287 prestataires actifs dans la zone de santé de Kongolo, seuls quatre-vingt-quatre ont bénéficié d’un mois de salaire.
L’Administrateur du territoire de Kongolo, Dr Ramazani Kyanga demande aux infirmiers d’être patients. Il a indiqué que la situation est en cours d’être décantée.
« Le comptable local promet la présence de trois mois de prime de risque. A Kalemie, l’Ordonnateur des dépenses dit avoir déjà libéré la paie tandis que le Directeur de cabinet du gouverneur nous informe sur les démarches déclenchées pour le payement des infirmiers », a-t-il précisé.
Cette situation inquiète les patients, entre autres, ceux de maternité. Une dizaine de femmes enceintes y attendent dans l’incertitude d’être assistées lors de l’accouchement.