Le coordonnateur humanitaire des Nations Unies, David McLachlan-Karr, exprime sa vive préoccupation concernant les conditions de vie de plus de 2 000 personnes détenues dans le camp militaire de Nyamuyinyi et ses environs, suite aux opérations des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région de Kalehe, en province du Sud-Kivu. C’est ce qu’indique un communiqué publié le samedi 14 décembre.
« Les autorités congolaises ont l’obligation de garantir le respect de la dignité humaine et des principes humanitaires », a-t’il déclaré, alors qu’une dizaine de personnes détenues, dont des enfants, ont succombé aux mauvaises conditions de vie dans ce camp.
Depuis plusieurs semaines, les Forces armées congolaises ont initié des opérations militaires dans des territoires de la province du Sud-Kivu. Ces opérations ont entraîné la capture de nombreux combattants et de leurs dépendants, des femmes et des enfants.
Conditions d’hygiène insalubres, promiscuité, faible accès à l’eau, aux soins de santé et à la nourriture : des centaines de personnes détenues dans ce camp militaire sont malades, notamment des personnes âgées et des enfants, détaille le communiqué.
« La lutte contre les groupes armés implique aussi le respect du droit international humanitaire », a rappelé M. McLachlan-Karr, appelant les autorités congolaises à trouver des solutions humanitaires à court terme pour protéger les civils dans le cadre des opérations en cours.
Il a souligné la disponibilité des Nations Unies à soutenir les autorités dans ce processus pour garantir le respect des droits fondamentaux dans les opérations militaires contre les groupes armés en République démocratique du Congo. A cet égard, l’accès aux personnes ayant besoin d’une aide humanitaire est essentiel, conclut le communiqué.