Dans un rapport publié mardi 10 décembre à l’occasion de la célébration de la journée des droits de l’homme, l’Asbl ‘’Culture pour la paix et la Justice’’ révèle des conditions difficiles dans lesquelles vivent deux cents trente-cinq condamnés à mort, détenus dans dix prisons de la RDC.
Le rapport qui s’intitule ‘’Vers une mort en silence’’ mentionne le manque des soins de santé, de nourritureet de logement pour cette catégorie des détenus.
Selon le président de ‘’Culture pour la paix et la justice’’ Liévin Ngondji, la plupart de ces personnes sont méconnues des autorités administratives compétentes des prisons.
« Aujourd’hui, si vous allez au ministère de la Justice, à la Cour de cassation, à la Haute cour militaire, ils n’ont pas ces statistiques. Alors qui les gère ? Quand quelqu’un est déjà ignoré, ce qu’il est voué à la perdition. Nous sommes dans la peine de mort exécutée en silence » s’est-t-il indigné.
D’après le rapport, les condamnés à mort dans les prisons de Luzumu, Makala, Angenga, Ndolo, Kassapa, Bulowo, Kindu, Goma, Osio sont « des laissés pour compte. »
Le président la Commission nationale aux droits de l’homme (CNDH) Mwamus Mwamba ne partage pas les résultats de l’enquête menée.
« Un condamné a tous les droits. Il a droit à l’alimentation, au logement, sauf le droit de circuler librement. Cela ne veut pas dire que parce que quelqu’un est condamné à mort, il est appelé à mourir.»