Le Conseil de l’Union européenne a décidé lundi 9 décembre de lever les mesures restrictives individuelles pour deux de personnalités congolaises concernées, sur la base d’une évaluation de la situation en RDC, note un communiqué de cette institution. Il décide de maintenir ces mesures à l’encontre de plusieurs autres personnes en RDC.
Les sanctions avaient été adoptées en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l’homme.
Le Conseil réexaminera à nouveau les mesures restrictives au vu de l’évolution de la situation et se tient prêt à les adapter en conséquence.
Mais, selon la Radio France internationale, Roger Kibelisa, conseiller pour la sécurité auprès de la présidence congolaise, et Lambert Mende, ancien ministre de la Communication, ne sont plus soumis aux mesures restrictives individuelles.
Le Conseil de l’Union européenne a aussi adopté, le même lundi, des conclusions sur la République démocratique du Congo (RDC) à la suite du premier transfert de pouvoir pacifique de l’histoire du pays, qui, note-t-il, ouvre une fenêtre d’opportunité pour la stabilité et le développement inclusif en RDC et dans la région tout entière.
Initier des réformes
Tout en faisant état des défis importants auxquels le pays est encore confronté, l’UE se dit prête à s’engager progressivement à soutenir le programme de réforme du gouvernement de la RDC, sur la base d’engagements réciproques.
« L’UE note avec satisfaction les engagements pris par le président Tshisekedi en faveur d’un redressement national basé sur le respect de l’état de droit, la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris l’égalité hommes-femmes et l’autonomisation des femmes et des filles, la lutte contre l’impunité et contre la corruption et l’amélioration de la situation sécuritaire », renseigne le communiqué.
Pour l’Union européenne, la persistance d’un nombre élevé d’atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ainsi que de violences, dont des violences sexuelles, nécessite une réponse judiciaire adaptée.
La persistance d’un nombre élevé d’atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ainsi que de violences, dont des violences sexuelles, nécessite une réponse judiciaire adaptée.
Afin de consolider la démocratie et garantir la stabilité, et en prévision des futures échéances électorales, l’UE appelle à la réforme des institutions garantes de la démocratie et des processus électoraux, en particulier la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante, dans le cadre d’un processus inclusif et crédible. La transparence et la crédibilité des prochains scrutins ainsi que la participation de tous, y compris des jeunes et des femmes, seront essentielles pour consolider la stabilité en RDC, note l’UE.