Revue de presse du vendredi 6 décembre 2019
Les conséquences de la réhabilitation du gouverneur du Kongo central sont largement commentées par la presse de Kinshasa parue ce vendredi.
Le feuilleton Atou Matubuana, gouverneur de la province du Kongo Central, est en train de prendre une dangereuse tournure avec l’entrée en scène de deux poids lourds du gouvernement, à savoir le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, constate Le Phare.
Le journal rappelle que depuis le scandale de la sextape ayant rendu tristement célèbre son adjoint, Justin Luemba, et son assistante, Mimi Muyita, et dont il était accusé d’être l’architecte, le numéro un de l’exécutif du Kongo Central était suspendu au mois d’août 2019 par l’ancien ministre de l’Intérieur, Basile Olongo.
Le quotidien qui évoque la réhabilitation du gouverneur du Kongo central rend aussi compte d’une demande d’explication adressée par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba au ministre de l’Intérieur Gilbert Kankonde, à qui il reprochait de ne lui avoir pas réservé copie de la lettre de réhabilitation du gouverneur du Kongo Central.
L’affaire du gouverneur Matubuana et son adjoint non seulement laisse le pouvoir au Kongo Central en ébullition aujourd’hui mais aussi démontre que le gouvernement ne fonctionnement pas normalement, analyse Le Potentiel.
Le tabloïd s’étonne du retard avec lequel le Premier ministre réagit par rapport à cette affaire alors que le FCC a réagi un jour après, soit le 30 septembre, par un communiqué signé par son coordonnateur, Néhémie Mwilanya.
Gilbert Kankonde Malamba, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, renseigne Actualite.cd, a reçu ce jeudi 5 décembre une lettre de demande d’explication émanant du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Il lui est reproché d’avoir pris la décision de réhabiliter le gouverneur Atou Matubuana sans en avoir au préalable consulté sa hiérarchie. Le Premier ministre dit se référer à l’Ordonnance n° 17/024 du 10 juillet 2017 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement, indique le site web.
Pour le chef du gouvernement, indique 7sur7.cd, l’acte posé par le vice-Premier ministre de l’Intérieur a bafoué son autorité et porte atteinte à la cohésion de l’exécutif national.
Le Premier ministre souligne qu’aucune décision de cette importance ne pouvait être prise sans son avis, « compte tenu de la gravité des faits commis par Atou Matubuana et Justin Luemba », ajoute le site web.
Dans sa correspondance, ajoute Cas-info.ca, Sylvestre Ilunga rappelle que « l’un des partenaires de la coalition au pouvoir à savoir le FCC avait publiquement désavoué le comportement du gouverneur et de son adjoint(…) et que le procureur près la Cour de Cassation avait ouvert un dossier pénal à charge des concernés et ceux, sans compter les diverses initiatives en cours au niveau de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central ».