LE JOURNAL.AFRICA

Nord-Kivu : la société civile demande l’évaluation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba

Le groupe thématique « Gouvernance » de la société civile du Nord-Kivu demande l’évaluation de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, appelé aussi Accord de l’Espoir, signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba. Dans une déclaration faite jeudi 5 décembre à Radio Okapi, le vice-président de cette structure citoyenne, Etienne Kambale, pense que cette évaluation serait une des solutions aux problèmes récurrents de l’insécurité, notamment les tueries de Beni.

« Nous pensons que par rapport à la situation que nous sommes en train de traverser, entre autres, les tueries qui se passent à Beni, la solution serait, le respect de l’Accord cadre pour la paix, la sécurité et la coopération. Par rapport à cet Accord, il y a des obligations », a indiqué Etienne Kambale.

Pour lui, chaque partie signataire de cet accord devrait s’expliquer sur son engagement pris, 6 ans après.

« En ce qui concerne par exemple, les tueries de Beni pour être précis, il y a beaucoup de gens qui meurent. Mukulu, c’était le cerveau moteur. Il a été arrêté et il est aujourd’hui en Ouganda. Est-ce qu’il y a des avancées en ce qui concerne la coopération entre la justice Congolaise et la justice Ougandaise ? jusque-là, il n’y a pas vraiment des avancées significatives », a estimé Etienne Kambale.

Il a rappelé qu’il y a beaucoup d’engagements dans cet Accord « qui permettront qu’on puisse avancer. »

« [l faut évaluer] même la Communauté internationale, représentée par la MONUSCO, nous pensons qu’il faut évaluer pour qu’on puisse savoir, qui a fait quoi et que ce qui reste encore à faire ? pour limiter les dégâts que nous avons ici », a souhaité M. Kambale.

L’Accord-cadre avait été signé le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne par onze pays africains sous l’égide des Nations unies. Il vise la restauration de la paix dans l’Est de la RDC, en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. Les pays signataires s’étaient notamment engagés à ne pas soutenir les groupes armés actifs dans cette partie de l’Afrique.

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