La problématique des massacres des populations du territoire et ville de Beni par les ADF était au centre des échanges mardi 3 décembre à Goma entre Carly Nzanzu Kasivita et les jeunes de la province du Nord-Kivu.
Le gouverneur Kasivita a d’abord démontré devant les jeunes étudiants que le phénomène ADF est un danger collectif et que ces derniers doivent rester prudents et prendre la question avec intelligence et non avec passion.
Il a par la suite attiré l’attention des jeunes d’éviter des manipulations qui sont à la base du soulèvement qu’on constate aujourd’hui avant de leur demander de « prendre conscience et d’éviter l’intox sur cette question. »
Carly Nzanzu Kasivita a par ailleurs fustigé la complicité entre la population locale et l’ennemi, et démontré comment certains habitants contribuent à consolider ce phénomène ADF.
C’est pourquoi, dit-il, la population a un rôle à jouer en fournissant les renseignements nécessaires aux services de sécurité.
Au sujet de la MONUSCO, Carly Nzanzu Kasivita a réaffirmé, devant les étudiants, le soutien de la MONUSCO aux FARDC à travers la brigade d’intervention dans le domaine logistique et du renseignement. Il leur a demandé de privilégier l’usage des plaidoyers auprès du conseil de sécurité des Nations Unies au lieu de s’en prendre aux installations de la MONUSCO pour exprimer des frustrations.
Ce dialogue entre l’autorité et les étudiants, dont l’objectif est d’apaiser la tension, intervient après une série des manifestations enregistrées dans la ville de Goma pour exiger les autorités à mettre fin aux tueries de Beni.