Les installations de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), de l’Organisation mondiale de santé (OMS) et du centre de traitement d’Ebola de Biakato (Ituri) ont été attaqués dans la nuit de lundi à mardi 3 décembre. Selon des sources locales, les auteurs de ces attaques ne sont pas encore identifiés.
Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés, indiquent ces sources, qui font savoir que cette menace persistante a obligé l’ONG MSF à suspendre ses activités dans la localité de Biakato.
Tous les agents de MSF ont été évacués de Biakato vers notamment Mambasa-centre.
Des hommes non identifiés auraient jeté de tracts pour menacer d’attaquer cette organisation. Ils ont aussi jeté de projectiles dans les sites de l’OMS et au centre de traitement d’Ebola. Certains malades auraient aussi fui la nuit pour se sauver.
Aucune organisation ou système des Nations unies n’est actuellement opérationnel à Biakato.
Vendredi 29 novembre dernier, tous les partenaires engagés dans la riposte contre Ebola s’étaient aussi retirés de la localité de Biakato, à la suite de l’attaque de ses installations par des miliciens Maï-Maï.
Toutes les activités de riposte à Ebola sont suspendues, pendant que des morts sont signalés dans certaines contrées ; notamment à Lwemba, où un cas de décès a été enregistré.
La victime manifestait des symptômes de cette maladie. Mais, il n’y avait personne pour l’acheminer au centre de traitement de Biakato.
Les taximen ont refusé de transporter la malade par peur d’être infectés affirment des sources médicales. Ce décès porte à cinq, le nombre de morts enregistrés depuis vendredi après le retrait de l’équipe médicale de cette zone.
Au cours de la visite du comité provincial de sécurité samedi dernier à Biakato, toutes les couches sociales ont exigé le redéploiement de l’équipe de riposte pour sauver des vies humaines. Mais, la situation sécuritaire reste volatile.
David Gressly, coordonnateur de l’ONU en RDC en charge de riposte, est arrivé à Bunia mardi « pour des dispositions utiles. »