Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Jean-Pierre Lacroix sur les attaques de Beni : « Il ne faut pas se tromper d’ennemi »

Le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, affirme qu’il ne faut pas se tromper d’ennemi. Il commentait lundi 2 décembre à Kinshasa, les attaques et troubles perpétrées dans la ville et territoire de Beni au Nord-Kivu, notamment contre les agences humanitaires et la MONUSCO. Selon lui, il ne faut pas non plus s’attaquer sur les agents de la riposte contre la maladie à virus Ebola.

« Il ne faut pas se tromper d’ennemi. L’ennemi, c’est ceux qui attaquent les collègues congolais de la riposte contre Ebola, les collègues civils et militaires à Beni », déclare M. Lacroix, lors d’une conférence de presse animée à Kinshasa.

Le territoire et la ville de Beni ont été le théâtre de fortes tensions avec des manifestations de colère de la population à la suite des meurtres des civils par des rebelles ougandais des ADF.

Pour Lacroix, ces attaques sont intolérables et risquent d’avoir des conséquences négatives sur l’efficacité de la réponse contre Ebola.

« Des collègues congolais ont été tués lors de ces attaques. Ces attaques contre les collègues, qui travaillent dans la réponse contre Ebola, sont intolérables ! Et elles auront des conséquences sur l’efficacité de la réponse », estime le numéro 2 de l’ONU.

Il fait savoir qu’il y a beaucoup de messages de manipulations qui circulent dans la population au sujet de la situation de Beni.

« Je le dis sans mépris des revendications des populations. C’est légitime comme revendication », reconnait-il.

Lacroix pense qu’il y a une amélioration sensible à apporter dans la manière de travailler [dans le cadre de partenariat avec la RDC].

« Par exemple, dans le domaine opérationnel. Nous devons occuper certaines positions contrôlées par les ADF. Nous avons des contacts avec les partenaires de développement. Au-delà des violences, il y a aussi le phénomène Ebola », dit-il.

Quitter la version mobile