Le diocèse de l’Eglise catholique à Uvira, Mgr Sébastien-Joseph Muyengo, se dit « très préoccupé » par l’insécurité qui sévit dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans les hauts plateaux de Fizi et d’Uvira au Sud-Kivu.
Dans sa lettre adressée samedi 23 novembre au président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), il dénonce l’activisme des groupes armés étrangers qui se battent sur le sol congolais et entretiennent l’insécurité dans les hauts plateaux.
Mgr Sébastien-Joseph Muyengo salut par ailleurs les efforts du nouveau gouvernement dans sa quête de la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
Cependant, il conditionne la possibilité du retour de la paix par la création urgente d’un climat d’apaisement par la cessation des hostilités sous peine de voir la situation dégénérer et embraser toute la région.
« L’autorité de l’Etat devrait être restaurée au travers la police nationale, l’armée et le service de migration en vue de sortir cette partie du pays de l’état de non-droit », a-t-il écrit.
Pour l’autorité ecclésiastique, un véritable dialogue interne capable de sortir les communautés de la crise passe aussi par se débarrasser de la région toutes les armées étrangères.
Mgr Sébastien-Joseph Muyengo Mulombe tire également la sonnette d’alarme sur le problème d’urgence humanitaire des déplacés. Ces derniers ont besoin de la nourriture, de vêtement, d’abris, de médicaments et de l’éducation.
L’évêque de diocèse d’Uvira était en réunion jeudi 21 novembre avec les communautés ethniques et les organisations de la société civile.
A cet effet, une collecte d’argent, vêtements, vivres a été organisée pour venir en aide aux déplacés. Mais aussi un culte œcuménique sur cette crise de Minembwe, Bijombo et Itombwe est envisagé cette semaine.