Huit civils ont été tués dans une nouvelle attaque des rebelles ougandais des ADF perpétrée dimanche 24 novembre au quartier Masiani dans la commune de Mulekera, à Beni au Nord-Kivu. Selon la société civile qui livre ce bilan provisoire, ces personnes ont tuées à l’arme blanche.
Des sources militaires renseignent que durant les combats avec l’ADF, les FARDC appuyées par le contingent malawite de la Brigade d’intervention de la MONUSCO ont capture 6 présumés ADF et récupéré une AK47 et 3 machettes. Toutes les personnes capturées sont entre les mains des FARDC.
Pour l’instant, les FARDC et les Casques bleus quadrillent Masiani pendant que la population vient d’abandonner la zone pour se mettre à l’abri des combats entre les FARDC et les ADF.
C’est la première fois que les ADF attaquent et tuent dans ce périmètre de la commune de Mulekera qui était jusque-là l’une des quatre communes les plus sécurisées de Beni.
Situation tendue
La situation est très tendue depuis lundi 25 novembre matin. Des coups de feu sont entendus au centre de la ville de Beni. Des jeunes sont encore sortis dans la rue pour protester contre ces tueries.
La police et l’armée tentent de disperser les jeunes manifestants qui dénoncent ce qu’ils « l’inaction du gouvernement et de la MONUSCO » face aux tueries des civils dans la région de Beni depuis plus de cinq ans.
Dans ce climat délétère, la mairie de Beni a été incendié. Les manifestants se sont dirigés au quartier Boikene, notamment vers l’une des bases de la MONUSCO.
Par ailleurs, des sources judiciaires soulignent que l’auditorat militaire près la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a arrêté l’officier militaire qui commandait le peloton FARDC chargé de la couverture et de la sécurité de la zone où ont eu lieu ces nouvelles tueries.
La justice souhaiterait comprendre les circonstances dans lesquelles cette attaque a eu lieu.