Vingt-sept cultivateurs et cinq mineurs, capturés par les FARDC dans les zones de combats, ont été libérés samedi 23 novembre à Beni par la cours opérationnelle militaire du Nord-Kivu. D’après l’avocat général militaire, lieutenant-colonel Kumbu Ngoma Joseph, une cinquantaine d’autres restent en détention pour instruction de leurs dossiers. Activiste des droits humains dans la chefferie des Bashu où la plupart a été capturée, Moïse Kiputulu se dit satisfait de cette libération. Il appelle cependant la population de la région à éviter les zones où les FARDC combattent l’ennemi.
Au total, 87 personnes, dont cinq mineurs, avaient été capturées. Selon le magistrat Kumbu Ngoma, 56 avaient été appréhendées à Mwalika et 31 personnes à Karuruma.
Parmi les 87 personnes, 27 adultes et 5 mineurs, dont le lien avec les rebelles de les ADF n’a pas été établi, ont été libérées. Les mineurs ont été mis à la disposition de la MONUSCO, précise-t-il.
Le reste, soit une cinquantaine des personnes, sont celles dont le lien avec les rebelles des ADF est établi. Il s’agit notamment de 45 cultivateurs qui auraient reconnu avoir collaboré avec les rebelles en achat et vente de différents produits de première nécessité, dont le sel, les médicaments et autres.
Pour l’activiste des droits humains dans la chefferie des Bashu, la plupart des personnes libérées étaient capturées dans le Graben Isale. Nombreuses de celles qui restent en détention avaient été arrêtées dans les villages de Kamwanga, Kiamboho et Kitehe, riverains du parc national des Virunga.
Tout en exprimant sa satisfaction pour la libération de ces cultivateurs, Moïse Kiputulu appelle la justice militaire à examiner minutieusement les dossiers de ceux qui restent en détention afin de ne retenir que les coupables.
Il appelle également toute la population de la région à éviter toute collaboration avec l’ennemi et à soutenir plutôt l’armée en lui fournissant des informations utiles pour lui permettre d’éradiquer cette nébuleuse des ADF.