Depuis le début du mois d’octobre 2019, la province du Nord Ubangu est confrontée à de graves inondations qui ont fait déjà environ 182 mille sinistrés, dont 35 mille réfugiés centrafricains. Ces statistiques ont été révélées par la cellule de crise mise en place par les autorités de la province.
Cette dernière affirme avoir identifié également d’importants dégâts matériels causés par cette catastrophe naturelle dans les 4 territoires et la ville de Gbadolite.
Pour leur part, dans une déclaration mardi 19 novembre, les députés provinciaux, toutes tendances confondues, sollicitent auprès du gouvernement central un décaissement des fonds en mode d’urgence, afin d’assister ces personnes en détresse.
Les députés justifient leur demande « par le manque de moyens conséquents au niveau de la province, mais aussi par l’ampleur des dégâts tant humains que matériels causés par les inondations en cours à travers la province », peut-on lire dans leur déclaration.
Les députés provinciaux s’attaquent également au « mutisme » du gouvernement central et des partenaires humanitaires, « n’ont rien fait jusque-là », de non-assistance aux personnes en danger.
Dans la déclaration des députés lue par Fifi OSAMBIA, les statistiques signalent la destruction de 27.389 maisons d’habitation, 113 écoles et 81 églises, 32.959 hectares des champs, 4,89 tonnes des vivres qui étaient entreposés, 360 sources d’eau souillées, etc.
« Nous souhaitons voir rapidement acheminés à ces victimes des fonds, vivres et intrants pour soulager leur misère », ajoutent les députés.
D’après la ministre provinciale en charge des questions humanitaires, Nadège WANZELE, dix personnes ont déjà trouvé la mort à la suite de ces inondations.