Le vaccin Janson & Jonson contre l’épidémie d’Ebola a été expérimenté pour la deuxième journée consécutive vendredi 15 novembre à Goma (Nord-Kivu). Cette opération se déroule jusque-là sans incident, a déclaré la coordinatrice de Médecins sans frontières (MSF) pour la vaccination.
Cette deuxième campagne de vaccination cible, dans un premier temps, deux quartiers de la partie Nord-Ouest de la ville : Kahembe et Majengo. Quarante personnes ont été vaccinées au premier jour.
Cette campagne a commencé par la phase d’étude clinique sur ce vaccin Johnson and Johnson, selon Véronique Urbaniak, la coordinatrice de MSF pour la vaccination. Cette étude, a-t-il souligné, insiste sur le respect des étapes et du protocole scientifique par les vaccinateurs.
Véronique Urbaniak reconnait aussi que cette étude comporte des défis. Il s’agit entre autres du consentement du candidat à la vaccination et du protocole à respecter. Il y a aussi le facteur temps par rapport au nombre de 50.000 personnes à vacciner dans une période de 4 mois.
« Nous sommes très contents. Hier, c’était le premier jour de cette étude clinique sur ce vaccin », a-t-elle déclaré, insistant sur le fait qu’il s’agit d’une « étude scientifique. Dès qu’il y a un protocole qu’il faut respecter à la lettre, il faut effectivement respecter toutes étapes du consentement. Donc, ça prend du temps. »
Ce deuxième vaccin contre Ebola est proposé en deux doses dans une intervalle de deux mois et concerne les adultes, les enfants d’un an et plus mais aussi les femmes enceintes, sous un suivi strict selon le protocole scientifique.
Jusque-là, le vaccin est administré dans deux centres de santé appuyés par MSF. L’opération sera étendue à d’autres sites à Goma et ailleurs, précise le MSF.