Les agents de la riposte et membres des noyaux de la sous-communication de risque et engagement communautaire de douze zones de santé et ceux de la sous- coordination stratégique de Butembo (Nord-Kivu) dans la lutte contre Ebola, ont déclenché, samedi 9 novembre, une grève partielle de trois jours. Ils réclament le payement de leur salaire de trois mois impayés.
Dans leur mémorandum déposé au secrétariat de la sous coordination de Butembo et dont une copie a été réservée au maire de ville, les grévistes promettent d’assurer un service minimum durant ces trois jours.
« Pendant le service minimum, les activités suivantes seront suspendues : les réunions de la sous-commission communication, envoie et partage des rapports, participation aux réunions des sous-communications respectives, et les différentes formations », a indiqué l’un des grevistes.
Le vice-président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, Edgar Mateso, demande au gouvernement congolais de régler cette question le plus tôt possible pour épargner la population des conséquences.
Edgar Mateso rappelle que c’est un mouvement similaire qui avait empiré la situation épidémiologique dans la région au début de la maladie.
« C’est la population qu’on expose. Nous sommes dans une situation très dangereuse de l’épidémie, nous ne devons pas continuer à supporter des situations de ce genre », a-t-il indiqué.
Mardi dernier, le coordonnateur de la riposte à Butembo avait estimé que le maire de Butembo était le mieux placé pour réagir aux revendications de ces agents en sa qualité d’autorité publique. Jusqu’à samedi 9 novembre, le maire n’était pas encore de retour de sa mission de service.
L’organisation mondiale de la Santé (OMS) constate une fluctuation quotidienne notable des cas de la maladie à virus Ebola en RDC. Dans son dernier bulletin sanitaire du 7 novembre dernier, l’OMS indique que quinze cas confirmés d’Ebola ont été signalés au cours de la semaine du 30 octobre au 5 novembre dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri.