La représentante spéciale du secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Mme Pramila Patten, se félicite que Bosco Ntaganda ait été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) à une peine historique de 30 ans pour 18 chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, y compris le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel et la conscription et l’enrôlement d’enfants. Ces crimes ont eu lieu en Ituri, en République démocratique du Congo (RDC) de 2002 à 2003, alors que Ntaganda était commandant de la Force patriotique de libération du Congo (FPLC).
Elle le dit dans un communiqué vendredi 8 novembre à New-York.
« Dès le premier jour de mon arrivée au pouvoir, la responsabilité a été la pierre angulaire de mes activités de plaidoyer et de prévention du fléau de la violence sexuelle liée aux conflits. La peine d’emprisonnement la plus longue prononcée par la CPI est de trente ans. C’est également la première fois qu’une condamnation de la CPI inclut l’esclavage sexuel, marquant un important pas en avant dans la manière dont nous traitons ces crimes », indiqué le communiqué.
Pour Mme Pramila Patten, tout en notant que Ntaganda a déjà manifesté son intention de faire appel, elleconsidère cette phrase comme une étape importante dans la responsabilisation des victimes dont la vie a été brisée par des actes de violence sexuelle liés au conflit.
« Cela envoie un signal fort et devrait constituer un puissant moyen de dissuasion pour les autres. Je félicite les victimes et les témoins qui ont bravement témoigné dans cette affaire et espère que la Cour examinera les réparations à accorder aux personnes victimes de ces crimes odieux, qui ont le droit d’obtenir réparation, notamment en restitution, en indemnisation et en réadaptation », conclut Mme Pramila Patten.