La Haute Cour militaire a requis vendredi 8 novembre l’expertise de compagnies cellulaires dans l’affaire l’auditeur général et parties civiles contre le ministre provincial de l’intérieur de Kinshasa, Dolly Makambo, et consorts. Ces derniers sont poursuivis pour meurtre de l’administrateur gestionnaire du centre médical Vijana de Lingwala (Kinshasa).
La démarche de la Haut Cour militaire consiste à savoir comment était géré le temps ainsi que les échanges téléphoniques des prévenus avec le ministre provincial Makambo.
La Cour veut obtenir des détails sur les heures de rencontre sur le lieu du crime mercredi 30 octobre, combien de fois ont-ils fréquenté ce site, qui a téléphoné à qui et par quel réseau. Aussi, la Cour a-t-elle décidé de requérir l’expertise de compagnies cellulaires pour l’éclairer davantage, en vérifiant la prise en charge téléphonique dans un temps voisin supposé suspect.
Le procès s’est donc poursuivi devant la même composition de la Haute Cour militaire vendredi 8 novembre à Kinshasa. Une dizaine de témoins à charge et décharge comparaissent au titre de renseignant dans ce procès. La Cour les confronte aux questions des conseils des parties civiles et de la défense.
Dolly Makambo, Semey Bakatsuraki, Jacques Akilimali, Serge Kamanda et Gaétan Ekawa sont inculpés d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, d’arrestation arbitraire, torture et meurtre.