Plus de soixante agents du service de communication dans la riposte contre la maladie à virus Ebola à Butembo (Nord-Kivu) réclament le paiement de trois mois d’arriérés de leurs salaires. Ils l’ont fait savoir mardi 5 novembre à la presse, à l’issue de l’audience qu’ils ont eue avec le coordonnateur de la riposte de cette épidémie.
Selon leur porte-parole, Anselme Bulio, tous les communicateurs des douze zones de santé de la sous coordination de Butembo sont concernés par ce problème.
« Nous avons attendu pendant trois mois car la coordination nous faisait des promesses fermes. Mais depuis, rien n’est fait », a-t-il déclaré.
Ils ont accordé un délai de 48 heures, qui expire jeudi 7 novembre, à la coordination de riposte, pour régulariser cette situation. Faute de quoi, ils promettent d’aller en grève.
Aucun nouveau cas d’Ebola n’a été détecté entre le 1er et le 8 octobre 2019, selon la sous-coordination de la riposte à l’épidémie dans la ville de Butembo. Toutefois, il y a eu quelques cas qui ont été notifiés notamment dans la zone de santé de Kalunguta en mi-octobre.
Cette tendance baissière des cas de la maladie à virus Ebola plonge les agents du service de communication dans le doute. Il pense donc qu’ils ne seront pas payés.
« Comme il n’y a [presque] plus de cas dans la sous-coordination de Butembo, nous estimons qu’on ne veut pas payer nos arriérés de trois mois de salaire. C’est pourquoi nous maintenons nos revendications pour être payés », a supputé Anselme Bulio.
Pour sa part, le coordonnateur de la riposte contre Ebola à Butembo, Dr John Kombe, n’a pas voulu répondre à cette préoccupation. Il estime qu’il revient au maire de la ville, en tant qu’autorité urbaine, de répondre à ces préoccupations.