Revue de presse congolaise du mercredi 6 novembre 2019.
La machine de l’État ne tourne pas encore à plein régime. Outre la présidence de la République qui aurait déjà fait exploser ses allocations budgétaires pour l’exercice 2019, les autres institutions de la République baignent dans la disette, fait remarquer Le Potentiel, qui cite notamment le Parlement et le gouvernement où les frais de fonctionnement tombent au compte-gouttes.
On n’est pas loin d’une paralysie de l’État. Évidemment, c’est le chef de l’État Félix Tshisekedi qui en portera le chapeau. Certains y voient la main noire du FCC qui cherche par tous les moyens à faire chuter la cote de popularité du chef de l’État qui stagne depuis quelques mois, estime le journal.
Au niveau du FCC, on a donc imaginé un plan pour créer une pénurie virtuelle de moyens de l’État, dans l’objectif de contraindre les institutions à l’agonie. Ce qui, à terme, devrait les pousser à honnir le président de la République, suppute encore le tabloïd, qui étaye son argumentation en ce sens : « Depuis ce week-end, les deux leaders du FCC et du CACH se sont retrouvés dans la périphérie de Kinshasa pour harmoniser leurs vues. C’est la preuve qu’il y a des grains de sable dans l’engrenage. »
Chaque fois que le nouveau et l’ancien Chef de l’Etat se rencontrent, les commentaires fusent dans tous les sens. La tradition est respectée après deux rounds d’échanges entre Félix Antoine Tshisekedi et Joseph Kabila, dimanche et lundi du côté de N’Sele, renchérit Le Phare.
Mais pour le journal, cette rencontre entre les deux partenaires politiques a tourné sur la nouvelle mise en place dans les entreprises publiques et d’économie mixte, la diplomatie, la situation générale du pays, et, naturellement de l’état de la coalition au pouvoir.
Toujours en politique, Forum des As renseigne que Martin Fayulu réitère sa proposition de la mise en place d’une institution dénommée Haut Conseil national des réformes institutionnelles (HCNRI) dont l’opposant propose la direction à la plateforme LAMUKA pendant une période de 18 mois environ, avant l’organisation d’élections générales anticipées.
D’après la proposition du leader de l’ECIDE, cette institution devrait réfléchir aux réformes à mener concernant la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Cour constitutionnelle (le juge du contentieux électoral), la Défense, la sécurité et les droits humains. Pendant ce temps, toujours d’après ce document, la coalition CACH/FCC resterait à la tête du pays, poursuit le tabloïd.
Toutefois, Martin Fayulu, président de la “Dynamique pour la Vérité des urnes”, ne s’est pas privé de charger le sénateur à vie et ancien président de la République, Joseph Kabila. « Il a été amené pour déstabiliser la RDC », affirme-t-il, cité par le site internet Congoprofond.net.
Le portail rappelle que l’ancien chef de LAMUKA avait fait cette déclaration lors d’un échange très intéressant dans un dîner-débat avec les Congolais de Lille en présence des membres du collectif Afrique, une organisation panafricaine regroupant les Africains d’origine de plusieurs pays, samedi 02 novembre.
Pendant ce temps, un ancien membre de LAMUKA, Freddy Matungulu, était en mission en RDC, où il a rencontré le président Félix Tshisekedi dans le cadre des consultations qu’il mène pour le compte de la Banque africaine de développement (BAD) dont il est un des administrateurs, indique Actualité.cd
Sans entrer dans les détails de la rencontre avec le Chef de l’Etat, Matungulu dit qu’ils ont échangé, dans le cadre de ses consultations de la BAD, sur les priorités et les programmes de différents pays d’Afrique, en commençant par la RDC. Parmi ses priorités, il y a notamment celles liées à l’économie et à l’action sociale de la RDC, précise le site internet.
Dans un autre registre, 7sur7.cd informe que le maire intérimaire de la ville de Tshikapa, Édouard Dikenga Kikomba, a dans un communiqué du 5 novembre, interdit le passage des véhicules transportant plus de 15 tonnes sur le pont Tshikapa, reliant les collines de Dibumba et Kanzala compte tenu de son état de délabrement très avancé.
« Le Maire porte à la connaissance de tous les responsables des camions et remorques que, compte tenu de la vétusté du pont Tshikapa et de son état de délabrement très avancé, il est strictement interdit aux véhicules de passer sur ce pont avec leur charge », a écrit Édouard Dikenga Kikomba, cité par ce média en ligne.