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RDC : l’ONU condamne le meurtre d'un journaliste impliqué dans la lutte contre Ebola

Le gouvernement congolais et les Nations unies ont condamné lundi 4 novembre le meurtre d’un agent de santé participant à la riposte au virus Ebola dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Je suis attristé et très préoccupé par le meurtre d’un travailleur communautaire, qui était aussi journaliste en RDC », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son compte Twitter.

Cet animateur de radio locale impliqué dans la lutte contre la maladie à virus Ebola a été tué samedi soir 2 novembre par des hommes armés. Le meurtre a eu lieu dans le village de Lwemba, près de la ville de Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Ces violences ont également laissé la compagne de la victime dans un état critique avec de multiples blessures, ont indiqué le secrétariat technique du comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie d’Ebola, le ministère congolais de la Santé et les Nations unies (OMS, UNICEF et UNEERO) dans un communiqué commun.

La victime était engagée dans la sensibilisation de sa communauté, face à cette dixième épidémie d’Ebola qui touche depuis août 2018 les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

« Il a aidé les gens à comprendre comment se protéger contre Ebola. Ce genre de violence est inacceptable. Nous nous joignons à nos partenaires pour le condamner », a ajouté le Dr Tedros sur son compte Twitter.

Six décès et plus de trois cents attaques

Selon l’OMS, les motivations des assaillants n’étaient toujours pas clairement établies à l’heure actuelle.

Les autorités congolaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de ce meurtre et son éventuel lien avec la riposte à Ebola. D’ores et déjà, deux suspects ont été appréhendés, selon des sources policières.

Les organismes humanitaires continuent à collaborer avec toutes les autorités compétentes, y compris la Police nationale congolaise (PNC), l’Agence nationale de renseignement (ANR) et les Forces armées de la RDC (FARDC), pour veiller à ce que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice aussi rapidement que possible.

En attendant, l’agence onusienne rappelle que tout acte de violence à l’encontre des personnes impliquées dans la riposte à l’épidémie d’Ebola est inacceptable et compromet la capacité des agents de santé et des équipes de la riposte à fournir une assistance aux communautés touchées par les effets dévastateurs du virus.

Depuis le 1er janvier 2019, plus de 300 attaques contre les personnels de la santé ont été documentées.  Elles ont causé six décès et 70 blessés, particulièrement des agents de la santé luttant au front contre Ebola ainsi que des patients pris en charge.  Or, chaque attaque retarde la riposte à Ebola, rappelle l’OMS. Une riposte qui ne peut fonctionner que dans « un environnement favorable», permettant aux équipes d’intervention d’accéder à la population et de leur apporter assistance.

Avec ONU Info.

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