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JUSTICE

Dolly Makambo accusé d’inciter les policiers à commettre des actes contraires à leurs devoirs

Le bourgmestre de la commune de la Gombe à Kinshasa, Dolly Makambo Nawezi lors de la découverte d’un corps sans vie par la police scientifique congolaise dans un caniveau le long du boulevard du 30 juin à Kinshasa le 05/01/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre provincial de Kinshasa Dolly Makambo a comparu vendredi 1er novembre devant les juges de la Haute Cour militaire en audience foraine dans la concession du centre hospitalier Vijana dans la commune de Lingwala.

Ce procès est organisé en procédure de flagrance après le meurtre de l’Administrateur général de cette institution hospitalière le 30 octobre dernier sur place et attribué à un des gardes de corps du ministre provincial de l’intérieur, de la sécurité et décentralisation de la ville de Kinshasa.

Devant la haute Cour, le ministre provincial n’est pas seul. Trois autres prévenus comparaissent, dont son chauffeur, témoin du meurtre.

Ce vendredi, il a été appelé à répondre aux questions du juge président de la Haute Cour militaire, le colonel Nzau.

La question de fond que le juge président pose est celle de savoir si c’est lui le ministre Makambo, comme c’était noté dans les différents PV d’audition, qui a demandé à son chauffeur et à ses deux gardes de corps de se rendre sur le lieu où le crime sera commis plus tard.

Le prévenu (Dolly Makambo ) nie et sa réponse provoque un tollé général dans le public venu nombreux suivre ce procès.

Face au bruit et aux menaces venant de la foule, le juge président décide de suspendre l’audience pour la remettre à ce samedi 2 novembre, non plus sur le lieu du crime, mais dans le nouveau Palais, derrière le Palais de la Justice.

A propos de cette décision, les avis sont partagés. La défense s’en réjoui « Je pense pour moi que la Cour ait décidé que nous puissions rentrer de l’autre côté, ça nous aide à exercer notre ministère en toute sérénité et dans le calme » déclare un des avocats de Dolly Makambo.

Du côté de la partie civile, c’est un sentiment contraire « Personnellement, en tant qu’avocat de la partie civile, je suis vraiment déçu. Il aurait fallu que la Cour puisse continuer avec l’instruction et peut-être demain, on viendrait tout simplement plaider… »

Le policier, auteur présumé du crime est en fuite. 

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