Une mission d’évaluation, conjointe conduite par la MONUSCO avec la participation du BCNUDH, du PAM, de OCHA et du HCR, s’est rendue mercredi 30 octobre à Mikenge, dans le territoire de Mwenga, où près de trois mille personnes déplacées internes ayant trouvé refuge autour de la base de la MONUSCO sont confrontées à plusieurs difficultés.
Ces déplacés avaient fui les affrontements intercommunautaires encore en cours dans les territoires de Fizi et de Mwenga. Cette zone est marquée par l’activisme de groupes armés, les assassinats ciblés et les incendies criminels, selon des sources locales.
Ces déplacées internes vivent tant de difficultés : l’insécurité dans la région, le manque d’abris, de la nourriture et des médicaments. Certains d’entr’eux se sont construits de maisonnettes de fortune, alors d’autres encore ont envahi les bâtiments d’églises.
Le chef de la délégation, Ganda Abdourahamane, dit avoir constaté une situation « très difficile à voir ! ». Il annonce quelques décisions prises par cette délégation :
« Nous sommes partis avec nos collègues des agences humanitaires. Le HCR, le PAM et OCHA. Et des décisions ont été prises. Le HCR va fournir à peu près 700 bâches pour ces déplacés. Ce qui est suffisant pour les abriter. Le PAM va acheminer 40 tonnes de nourriture et OCHA va faire un plaidoyer pour qu’ils aient accès aux soins gratuits. Et dans tout ça, la MONUSCO, nous allons transporter les bâches par Hélicoptère. Nous allons sécuriser les convois de 40 tonnes de nourriture et nous allons sécuriser le corridor d’accéder aux centres de santé. »
D’après M. Abdourahamane, ces déplacés internes hésitent encore à retourner dans leurs villages d’origine à la suite de la présence des miliciens actifs dans la région. Des sources locales faisaient état jeudi 31 octobre d’une attaque des miliciens repoussée par l’armée au village de Kawela, à 35 km de Mikenge vers Minembwe-centre.