Un déplacement massif des populations dans le sud du territoire de Lubero est signalé depuis le 27 octobre. Ces populations craignent l’insécurité grandissante due à l’activisme accrue des groupes Maï-Maï, qui pullulent dans cette région.
Tout est parti de l’attaque du 25 octobre dernier d’une position des FARDC à Lubango par ces Maï-Maï. Ces derniers ont été pourchassés par l’armée. En fuyant, ils se sont dirigés vers les localités de Bianze, Kangole, Kanzanza et Hutwe. La population, craignant les représailles de ces assaillants, a commencé à se déplacer vers les grandes agglomérations.
« Depuis ce dimanche, on observe des mouvements de population vers des milieux prétendus sécurisés. C’est le cas des populations de Kangole, qui est descendue vers Hutwe ; la population de Byanze, qui est descendue vers Kikubho ; la population de de Kanzanza, qui est descendue vers Hutwe. Et tous ces gens se déversent sur Kaseghe, Kirumba, Kaina et ses environs », a affirmé John Kambale, communicateur de la société civile de Kirumba.
L’administrateur du territoire de Lubero, Richard Nyembo wa Nyembo, confirme ces informations et parle d’aménagement de deux sites à Kimbulu et Mapera pour accueillir les combattants qui veulent se rendre volontairement à la suite de l’appel du chef de l’Etat.
La société civile, elle, préconise une offensive des FARDC d’abord avant d’appeler les miliciens à une reddition volontaire.