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POLITIQUE

La Prospérité : « Lamuka : destins croisés ! »

Revue de presse du mercredi 30 octobre 2019

Les journaux de Kinshasa se préoccupent de l’avenir de la plate-forme Lamuka.

La flamme que portait la coalition Lamuka à la signature de la convention de Genève il y a environ une année, n’est plus qu’à quelques étincelles de son extinction, écrit La Prospérité. Le départ de certains caciques comme Mbusa Nyamwisi a légèrement fragilisé le collectif, avant que le véritable incendie ne provienne de l’intérieur, nourri par les propos disparates de ses propres membres, d’après le journal.
« Aujourd’hui, Martin Fayulu qui, autrefois, menait avec fougue le combat pour la « vérité des urnes », semble être habité par un relâchement dû à l’usure du temps. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, de son côté, prend sa posture en tant que défenseur du peuple, au nom de l’opposition républicaine. Depuis un moment, les signes de la dislocation sont de plus en plus visibles, et pour certains politiques, ce n’est qu’une question de temps », explique le quotidien.

L’éditorialiste de La Prospérité parle par ailleurs d’un « cadeau empoisonné » à propos du poste de porte-parole de l’opposition, qui divise déjà le leadership de Lamuka.
« Le poste du porte-parole de l’Opposition qui augure la démocratisation d’un Etat ne sert que d’un cadeau empoisonné qui va, à coup sûr, sanctionné la mort ultime de cette plateforme politique qui, depuis plusieurs mois, se trouve dans le coma. Ce, au regard non seulement des discours dichotomiques qui régentent les leaders mais aussi d’une perte de vitesse amorcée avec le retrait successif de Freddy Matungulu, désigné par Félix Tshisekedi à la Banque africaine de développement, ainsi que d’Antipas Mbusa Nyamwisi, décidé d’accompagner le Président de la République dans la lutte contre l’insécurité et le virus Ebola dans la partie Est du pays, son fief. Et, à cette allure, le déclin de Lamuka semble imminent », note le tabloïd.

Entre-temps, l’ex-gouverneur du Katanga et président de la plate-forme ‘Ensemble pour le changement’ poursuit sa tournée de l’Est de la RDC. « Moïse Katumbi ce mercredi à Bukavu après son triomphe à Butembo », titre Le Potentiel.

« L’une après l’autre, les principales villes du Nord-Kivu sont tombées sous le charme de Moïse Katumbi. Il s’agit de Goma, Beni et Butembo. Le président d’Ensemble pour le changement est en train de matérialiser avec succès son plan de communion avec le peuple congolais à travers ce qu’il a appelé ‘’safari national’’ », rapporte le journal, avant d’ajouter :

« Selon le calendrier de son safari national rendupublic par le directeur de son cabinet, Moïse Katumbi est attendu ce mercredi à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Selon les échos qui proviennent du chef-lieu de cette autre partie de la RDC en proie à l’insécurité récurrente, la population serait en alerte. »

Sanctions de l’UE 

La presse s’intéresse également aux sanctions internationales imposées à certaines personnalités congolaises. Selon Actualité.cd : « Mende, Shadary, Amisi, Kalev et 11 autres proches de Kabila demandent à l’UE la levée des sanctions qui les frappent ».Quinze proches de Joseph Kabila sanctionnés par l’Union européenne demandent à cette dernière de lever « au plus vite l’ensemble des mesures restrictives qui sont prises à leur égard ».

Par le biais de leurs avocats, Ilunga Kampete, Gabriel Amisi Kumba, Ferdinand Ilunga, Célestin Kanyama, John Numbi, Roger Kibelisa, Delphin Kahimbi, Evariste Boshab, Alex Kande, Jean-Claude Kazembe, Lambert Mende, Emmanuel Ramazani Shadary, Kalev Mutond, et autres, explique le média en ligne, ils considèrent que ces sanctions sont non seulement illégales, mais aussi, disent-ils, constituent une ingérence manifeste de l’UE dans les affaires intérieures de la RDC. Ils ajoutent qu’ils restent à la disposition des autorités congolaises pour toute audition ou pour tout renseignement complémentaire qu’elles souhaiteraient obtenir.

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