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Exécution de deux experts de l’ONU au Kasaï : deux prévenus se mettent mutuellement en cause

Les prévenus Tshiebwe Bibomba et Jean Bosco Mukanda se sont mutuellement mis en cause dans l’exécution de Zaida Catalan et Michael Sharp lors du procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï. Mais chacun a soutenu n’y être pas mêlé. Le ministère public soutient que les deux accusés sont impliqués dans ce meurtre perpétré le 12 mars 2017.

A plusieurs reprises au cours de l’audience de ce vendredi 25 octobre, Tshiebwe Bibomba déclare que c’est Jean Bosco Mukanda qui a tué les experts de l’ONU. Tshiebwe assure que le jour de l’exécution de Michael Sharp et Zaida Catalan, du centre de santé de Mulumba Muteba où son épouse accouchait, il a vu Mukanda avec ses lieutenants en train de se rendre à Moyo Musuila. Il conteste ainsi le récit de l’ancien témoin qui affirme que ce jour-là, il était à Kananga et se dirigeait vers Bunkonde.

Selon Tshiebwe, Mukanda portait un revolver. De son côté, Mukanda soutient avoir vu Tshiebwe parmi les miliciens qui revenaient du lieu d’exécution. C’est ce qui l’aurait conduit à interroger son coprévenu 13 jours plus tard sur les circonstances du meurtre des experts.

Selon l’ancien témoin vedette, c’est ce jour-là, autour d’un verre d’alcool que Tshiebwe l’a informé de ce qui s’est passé lors de l’exécution et de l’endroit où les corps des experts ont été enterrés. Le ministère public conteste les deux récits. Pour le colonel Muwau, Tshiebwe ne se trouvait pas au centre de santé de Mulumba Muteba le 12 mars 2017 comme il le prétend. L’organe de la loi n’accorde pas plus de crédit au récit de Mukanda. Selon lui, ce n’est pas Tshiebwe qui a informé l’ancien témoin vedette de ce qui s’est passé sur le lieu de l’exécution.

« Les deux prévenus qui connaissent beaucoup de choses se rejettent la balle, ça nous arrange. Nous savons que c’est de là que va jaillir la vérité», conclut le colonel Muwau.

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