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Meurtre des experts de l’ONU au Kasaï : l’avocat de José Tshibuabua annonce le décès de son client

José Tshibuabua comme Thomas Nkashama, une autre personne poursuivie dans ce dossier, a participé à la rencontre à Kananga entre Zaida Catalan, Michael Sharp et des membres de la famille Kamuina Nsapu, la veille du départ des experts vers Bunkonde.

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Selon l’accusation, Tshibuabua et Nkashama ont, au cours de cette réunion, travesti les propos du gardien du pouvoir de la famille Kamuina Nsapu qui voulait attirer l’attention des experts sur le fait que l’itinéraire qu’ils voulaient emprunter était dangereux. Pour le ministère public, les deux prévenus n’ont pas traduit fidèlement en français cette mise en garde formulée en tshiluba.

Au cours de l’audience du 23 septembre dernier, José Tshibuabua avait été abondamment interrogé à ce sujet.

Le prévenu avait nié avoir joué le rôle de traducteur, affirmant n’avoir parlé lors de cette réunion que pour annoncer la boisson qu’il voulait consommer.

Mais son coprévenu Thomas Nkashama l’avait contredit, assurant que lors de cette rencontre José Tshibuabua, Betu Tshintela et lui-même avaient servi de traducteur.

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Après cette audience du 23 septembre, Tshibuabua n’a assisté qu’a une seule audience à cause de ses soucis de santé. Hier lundi, il n’était pas non plus sur le banc des accusés.

« Le prévenu José Tshibuabua est toujours souffrant. Il est encore interné à l’hôpital général », a fait savoir le ministère public interrogé par la Cour au sujet de l’absence du prévenu sur la banc des accusés.

Les avocats de José Tshibuabua avaient sollicité une libération provisoire pour leur client à cause de son état de santé. La Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental n’avait pas accédé à cette requête.

José Tshibuabua est le deuxième prévenu qui meurt depuis le début de ce procès. Alors que l’affaire était encore devant le tribunal militaire, un autre accusé, Norbert Kengayi, était décédé en détention en octobre 2018.

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