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Nord-Kivu : l’association d’anesthésistes dénonce la présence des personnes non qualifiées

Vue aérienne de la ville de Goma (Nord-Kivu). 16/11/2016. Ph. Freddy Lufulwabo

La journée internationale de l’anesthésie a été célébrée le mercredi 16 octobre, sous le thème : ‘’La chirurgie et l’anesthésie sécurisées dans les milieux en ressources limitées. A Goma, l’association a organisé un atelier au cours duquel les anesthésistes réanimateurs ont fustigé d’une part, « les hôpitaux qui n’utilisent pas des techniciens de l’anesthésie et qui sont à la base de beaucoup des dégâts. »

D’autres part, l’association dénonce le fait que les autorités sanitaires ne l’impliqueraient pas, lors des affectations ou les inspections dans les structures sanitaires.   

Elle se dit préoccupée par le taux élevé de mortalité en chirurgie. Selon cette organisation, « cette situation est observée dans plusieurs structures médicales de la province ».

Cette situation serait due au manque de « techniciens qualifiés en anesthésie et réanimation. »

Le conseiller nationale chargé de la supervision, coordination et redynamisation de la corporation, Poto Kambale Kastuva, souligne qu’« ils (les anesthésistes) ont besoin du soutien de l’Etat afin de contribuer à obtenir une chirurgie sécurisée en faveur de la population. Nous voudrons que le gouvernement nous emboite les pas, nous voudrons qu’il comprenne que ne peut intervenir dans le domaine de santé toute personne qui est capable de le faire correctement et pas seulement les médecins. »

Poto Kambale a lancé un appel aux médecins anesthésistes, estimés à 71 sur toute l’étendue de la République. Il leur a demandé d’impliquer les techniciens anesthésistes, dont le nombre atteint plus de 1200 et dont 25% se trouve au Nord-Kivu.

« Nous voudrons qu’ils puissent nous associer dans les activités en rapport avec la chirurgie, et nous associer aussi dans la formation des techniciens anesthésistes que de le faire en vase close », a affirmé Poto Kambale Kastuva,  

Pour sa part, le coordonnateur provincial des anesthésistes, le professeur John Inipavudu a souligné que « lorsqu’on opère les malades sans anesthésistes formés, on expose ces derniers à des risques d’accidents, des complications et des décès. Raison pour laquelle cette journée de réflexion vise à réveiller la conscience de tous les acteurs dans ce domaine. »

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