Le programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités vise à sortir de la pauvreté 20 millions de Congolais vivant en milieux urbain et rural dans les cinq prochaines années, a annoncé Félix-Antoine Tshisekedi ce mercredi 16 octobre.
Le chef de l’Etat l’a dit à l’occasion du lancement officiel de ce programme. La cérémonie s’est déroulée sur le site du Lac de Ma Vallée, dans la commune de Mont Ngafula, à Kinshasa.
« Ce programme comprend trois composantes : premièrement, l’amélioration de l’accès des populations rurales et péri-urbaines aux infrastructures et services socio-économiques de base. Deuxièmement, la promotion des économies rurales et péri-urbaines. Troisièmement, le renforcement des capacités en gestion axé sur les résultats de développement au niveau national, provincial et local. La première composante du programme, vise à accroitre l’accès de la population au service de base qui sont l’habitat, l’électricité à travers la promotion des micro centrales hydro-électriques, l’eau potable, la santé, et les pistes de dessertes agricoles », a expliqué Félix Tshisekedi.
Selon lui, cette liste n’est pas exhaustive. Il fait remarquer que la seconde composante vise à s’assurer que les populations des villages et des quartiers péri-urbains, disposent des sources des revenus améliorées et stables et qu’elles consomment au moins un repas équilibré par jour.
Pour le Président Tshisekedi, « la pauvreté reste donc un phénomène de masse en RDC ».
En dépit de l’absence d’une mise à jour récente de l’enquête nationale sur la pauvreté, celle-ci est évaluée à 63% en 2017, avec une incidence en milieu rural qui avoisine les 70%, ajoute le chef de l’Etat.
« En milieu rural, seuls 7% des logements sont construits en matériaux durables tandis que 95% des ménages sont dépourvus de tout système d’assainissement, de fosses septiques et de latrines couvertes. Ces statistiques expriment le paradoxe de la République Démocratique du Congo : un pays immensément riche avec une population extrêmement pauvre », regrette Félix Tshisekedi.