Le service médical de la prison centrale de Bukavu est en grève depuis mardi 15 octobre. Les grévistes réclament les médicaments et les arriérés de leurs primes de risque non payés à ce jour. Le directeur de la prison reconnait le problème de manque de médicament à la prison centrale de Bukavu, depuis le retrait du Comité international de la Croix-Rouge en décembre 2018.
« Les prisonniers ont droit aux soins », lit-on sur la porte d’entrée de l’infirmerie. Il est encore écrit en gras : « Le personnel du centre médical de la prison centrale de Bukavu en grève sèche depuis ce lundi 14 octobre 2019. Un droit se revendique. Droit à la santé des détenus. Trop, c’est trop ! »
Selon le directeur de la prison centrale de Bukavu, cela fait neuf mois que la prison centrale ne reçoit pas de médicament. Or, quand un détenu arrive à la prison, on a besoin de savoir son état de santé et s’il a un malaise, on doit s’occuper de lui.
Cependant, il y a autour de deux mille détenus actuellement. L’Etat congolais devait prendre en charge les prisonniers.
Ceux qui sont envoyés à l’hôpital général de Bukavu s’évadent souvent. Par la passé, la Croix rouge donnait des médicaments pour favoriser le soin à l’intérieur de la prison. Mais, la carence persiste depuis le retrait de la Croix rouge.
Ce manque de médicaments révolte le service médical, qui dit en avoir trop.
A la suite de cette grève, selon des sources pénitentiaires, les prisonniers malades sont livrés à eux-mêmes.
Radio Okapi n’a pas pu joindre le médecin traitant à la prison centrale pour plus de détails.