Revue de presse du mardi 15 octobre 2019
Après le crash d’un avion assurant la logistique présidentielle, la VSV milite pour que les 15 millions USD « disparus » soient retrouvés pour l’achat d’autres avions neufs. Les journaux parus mardi 15 octobre à Kinshasa en font large échos.
« La République démocratique du Congo est endeuillée. Une fois de plus. Après les naufrages des embarcations, les déraillements de trains, les accidents d’automobiles ou des motos, l’attention des Congolais est aujourd’hui braquée sur le crash d’avion qui a coûté la vie à des proches collaborateurs du Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi », indique Forum des As.
Au moment où les enquêtes sont maintenant diligentées pour identifier les mobiles de l’accident, des voix s’élèvent pour interpeler le Gouvernement sur la sécurité aérienne. « Au regard des accidents à répétition, les autorités congolaises sont appelées à mettre enfin en œuvre quantité de résolutions et autres pistes de solutions qui moisissent dans les tiroirs. Et cela, non seulement dans le secteur aérien, mais aussi dans bien d’autres domaines. Qu’il s’agisse des transports lacustre, fluvial, ferroviaire, routier… », conclut le quotidien.
Après le crash d’un avion de la présidence : l’ASSADHO appelle à l’ajustement urgent du « dispositif sécuritaire de Félix Tshisekedi », informe Cas-info.ca . Le président de l’Association africaine des droits de l’homme, Jean-Claude Katende, prend très au sérieux le crash de l’antonov 72, qui transportait des membres de la présidence de la République en provenance Goma. Alors que des enquêtes sont toujours en cours pour faire la lumière sur cet accident, Me Katende pense qu’il faut renforcer la sécurité du chef de l’État, peu importent les conclusions des enquêtes.
Il estime que le crash de l’avion militaire est peut-être lié à l’engagement de Félix Tshisekedi à lancer des opérations militaires de grande envergure contre les forces négatives à l’Est du pays. Selon lui, poursuit le média en ligne, il sera difficile de savoir ce que s’est passé avec l’Antonov 72.
« FCC-CACH : une escalade dangereuse », titre Le Potentiel, précisant que l’alliance entre l’UDPS du chef de l’Etat Félix Tshisekedi et le FCC de Joseph Kabila ne tient qu’à un fil. « Le crash, le jeudi 10 octobre 2019, d’un Antonov 72 affrété par la Présidence de la République a remué le couteau dans une plaie déjà béante. Au siège de l’UDPS, pointe le journal, les militants de cette formation politique se sont violemment pris à l’accord – non encore révélé – conclu entre le FCC et le CACH. Réponse du berger à la bergère, le PPRD, a aussitôt déployé ses ‘Bérets rouges’ », explique le quotidien.
Visiblement, analyse le journal, on est parti pour une escalade dangereuse qui risque de compromettre tout le mandat de Félix Tshisekedi.
De son côté, indique Actualité.cd, la Voix des sans voix (VSV) milite pour que les 15 millions USD « disparus » soient retrouvés pour l’achat d’autres avions. Cette ONG les droits de l’homme dit être vivement choquée et consternée par le crash, jeudi 10 octobre 2019, de l’Antonov assurant la logistique présidentielle à bord duquel se trouvaient plusieurs personnes, civiles et militaires, ainsi que le véhicule blindé du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Ainsi, l’ONG suggère au gouvernement de « tout mettre en œuvre pour le reversement dans le compte du trésor public de 15 millions de dollars détournés pour l’achat d’autres avions neufs devant assurer la logistique présidentielle et pour le remplacement du véhicule blindé du président de la République » et d’indemniser toutes les familles des victimes pour les préjudices subis, rapporte le portail.
A propos de cette affaire de 15 millions de dollars, l’ACAJ vient de saisir de nouveau le Procureur général près la Cour de cassation, selon Le Potentiel. L’ONG lui demande de mener une « enquête exhaustive » sur ce dossier dit de 15 millions USD.