Les chefs de groupements des secteurs de Walendu Pitsi, Djatsi et Tatsi dans le territoire de Djugu (Ituri) se sont engagés à dénoncer les assaillants dans leurs entités coutumières respectives et à collaborer avec l’armée. Ils l’ont affirmé au cours du dialogue « de renforcement de confiance entre les FARDC et la communauté Lendu », avec la facilitation de la MONUSCO. De son côté, l’armée a résolu de réprimer tous les dérapages de ses hommes contre des civils pendant les opérations militaires.
Ce dialogue de redynamisation du climat de confiance entre les FARDC et la communauté Lendu s’est tenue du 2 au 6 octobre à Kpandroma, Pimbo et Masumbuko. L’objectif de ces assises est de déceler les causes de méfiance entre les deux parties, en vue de trouver des solutions pour la promotion d’une paix durable en territoire de Djugu.
« Il ne faudra pas que ce climat de méfiance entre la communauté Lendu et les FARDC soit pris comme alibi pour déstabiliser le territoire de Djugu. Les assaillants prétendaient se battre contre les FARDC pour défendre la cause Lendu », a expliqué Debon Mwisa, de la section Affaires civiles de la MONUSCO.
La communauté Lendu reprochait les FARDC notamment d’assimiler ses membres aux assaillants. De son côté, l’armée accusait la population locale d’être en connivence avec ces hommes armés.
A l’issue de ce dialogue, tous les notables de la région ont pris l’engagement de collaborer avec l’armée et de dénoncer les assaillants dans leurs milieux. Pour sa part, l’armée a promis de sanctionner toutes les bavures des soldats au front.
« Nous devons maintenant chercher à créer ce climat de confiance par la dénonciation et la désolidarisation de la population d’avec les assaillants. Et (nous devons) sanctionner les brebis galeuses au sein des forces armées », a affirmé le Lieutenant Jules Ngongo
Environ quatre cents notables ont pris part à ces rencontres, réalisées grâce au soutien technique, logistique et financier de la MONUSCO.