La Mission des Nations unies en RDC (MONUSCO) a sensibilisé, jeudi 3 octobre, les acteurs étatiques et non-étatiques au respect des droits des déplacés dans la province du Tanganyika. L’objectif est d’amener à faire comprendre à toutes les couches sociales leurs devoirs d’apporter le soutien à ces personnes, victimes, dans la plupart de cas, des violences dans leurs contrées.
« C’est un devoir pour tous, MONUSCO, autorités nationales, autorités régionales de protéger les droits des déplacés, tel que recommande la Convention de Kampala en faveur des déplacés », a affirmé le chef de Bureau de la MONUSCO-Kalemie, Jacob Mogeni.
La convention de Kampala est un texte de droit régional adopté le 22 octobre 2009 par le Sommet spécial de l’Union africaine. Cet outil dispose de tout un arsenal juridique sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique.
Des milliers de personnes déplacées ont fui leurs domiciles à la suite des conflits communautaires dans la province du Tanganyika, fait remarquer la Mission onusienne.
Pour sensibiliser les acteurs étatiques et non-étatiques au respect des droits de ces déplacés, la MONUSCO a initié cette activité. Les acteurs et partenaires de la protection des droits de l’homme participe à ces travaux qui bénéficient d’un appui des autorités provinciales.
Dans la première partie de cette activité de sensibilisation et de vulgarisation des droits de protection des déplacés, les discussions entre les participants tournent autour de la Convention de Kampala.
La tenue de l’atelier intervient 72 heures après l’organisation par le HCR d’une première opération de retour de 40 familles, parties de sites de déplacés de Kalemie.
Le Ministre provincial de l’intérieur, Dieudonné Kamona a noté moins d’atrocités dans sa province :
« Si aujourd’hui, c’est une journée pour leur protection, je vous annonce que le Tanganyika est calme, Il n’y a plus des atrocités. »
Le Bureau de Coordination des affaires humanitaires (OCHA) avance les chiffres d’environ 502 mille personnes en situation de déplacement interne dans les six territoires de la province du Tanganyika, à la suite des hostilités que le conflit Twa-Bantous a provoquées dans la région.