Revue de presse du vendredi 4 octobre 2019
Les journaux parus ce matin reviennent sur la conférence de presse tenue jeudi 3 octobre par Mme Leïla Zerrougui, cheffe de la MONUSCO.
« Nous devons nous rassurer que quand nous seront définitivement partis, il n’y aura pas de feu derrière nous », fait remarquer Mme Leïla Zerrougui, a rapporté Forum des As.
Selon elle, indique le journal, il faut d’abord renforcer la fonction régalienne du gouvernement. Et le Conseil de sécurité va décider du rôle et priorités des troupes qui sont restées, conclut le quotidien.
Pour la Représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies, la MONUSCO est prête à quitter le pays si la paix revenait dans toutes les 26 provinces du pays, rapporte 7sur7.cd.
« Notre rôle n’est pas de rester éternellement en RDC, mais celui de l’appuyer dans la stabilisation de la paix. Car, si nous restons éternellement en RDC, cela signifie que nous avons failli à notre mission », a affirmé Mme Zerrougui dont les propos sont repris par le site web.
D’ailleurs, fait remarquer Le Phare qui revient sur la déclaration de la cheffe de la MONUSCO, les effectifs de la MONUSCO, évalués jadis à 22000 hommes, sont réduits à 13000. La MONUSCO n’est pas une armée d’occupation et partira le jour où le Conseil de sécurité le lui demandera, ajoute le tabloïd.
La MONUSCO affirme travailler actuellement pour la stabilisation des provinces du Kasaï, de Tanganyika et de l’Ituri avant de fermer ses bureaux dans ces régions suite aux difficultés financières, note pour sa part Actualite.cd.
En juin dernier, la mission avait déjà fermé ses représentations à Kisangani, Lubumbashi, Dungu, Matadi, Mbandaka, Kamina, Bandundu ville et Mbuji-Mayi, rappelle le portail.
Pour Leila Zerrougui, renseigne l’Agence congolaise de presse, il faut identifier les causes de la déstabilisation, voir pourquoi les gens sont manipulables, examiner des dimensions régionales du manque de stabilité de certaines parties du pays, relever les tensions entre les communautés dues notamment au fait que la terre ne nourrit plus, des tensions entre le droit coutumier et moderne.
Il faut que l’Etat congolais contrôle ses richesses et ramène les communautés à avoir les mêmes objectifs, conclut l’agence.
Le CLC dans la rue le 19 octobre
Les médias kinois reviennent aussi sur la déclaration du Comité laïc de coordination (CLC).
Le CLC annonce une grande mobilisation, le 19 octobre. C’est dans le cadre de la croisade nationale contre « la corruption, l’impunité, l’impuissance de la justice et des forces de l’ordre », a annoncé Actualite.cd.
Lors de sa précédente sortie, rappelle Forum des As, le CLC avait donné aux gouvernants jusqu’à la fin septembre pour fournir aux Congolais » des garanties fermes » de leur résolution à s’opposer à la corruption. Aux yeux du CLC, rien ne semble s’être fait en ce sens.
Pour le CLC, explique 7sur7.cd, cette première manifestation fait suite à une fin de non-recevoir réservée à leurs exigences dont la suspension, à titre conservatoire, de toutes les personnes impliquées dans le détournement des 15 millions de dollars ainsi que la démission des juges de la Cour constitutionnelle de la République.
La marche du 19 octobre qui se tiendra sur toute l’étendue du pays, selon les organisateurs, sera également une occasion pour les manifestants de dire non à la « privatisation du bien commun, de mercantilisation de tout service et d’absence totale de sanctions », indique Cas-info.ca.
Pour les laïcs catholiques, ces pratiques enfoncent de plus en plus la société congolaise sous la domination de la loi de la « jungle », note le site web.
Au-delà de cette journée, révèle La Prospérité, le CLC promet de revenir à la charge avec d’autres actions futures de grande envergure dont la nature n’a, cependant, pas été dévoilée. Le CLC se réserve, néanmoins, le droit de miser sur la mobilisation et la vigilance pour éviter tout dérapage inconsidéré ainsi que toute infiltration pernicieuse, lors du déroulement de cette marche qui se veut, à la fois, grandiose et à haute portée pacifique, conclut le quotidien.