Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Kinshasa : 22 ans d’attente des décomptes finals pour 5 000 travailleurs de l’ex-SOMINKI

Près de cinq mille travailleurs de l’ex-SOMINKI (Société minière et industrielle du Kivu), en liquidation depuis 1997 continuent à réclamer le paiement de leurs décomptes finals par la société BANRO Corporation. Dans une déclaration faite à la presse mercredi 2 octobre à Kinshasa, le représentant des travailleurs de l’Ex-SOMINKI, Jean Zabakulu Lubungu, a dénoncé le non-respect des engagements pris par Banro Corporation.

« Nous réclamons le paiement de nos décomptes finals, parce que la SOMINKI a été dissoute et mise en liquidation depuis le 29 mars 1997. Et il n’y a que les cadres expatriés et quelques Congolais triés au choix qui ont pu bénéficier de leurs décomptes finals. Les autres 4 989 ont été abandonnés à leur triste sort, alors qu’il y avait beaucoup de moyens suffisants pour payer nos décomptes finals », a relaté Jean Zabakulu Lubungu.

Il a affirmé que les moyens pour qu’ils soient payés existent, et que l’entreprise peut commencer par trouver de l’argent, en se basant sur les revenus issus des concessions de l’ex-SOMINKI.

« Les moyens existent encore, parce que les concessions dont les dirigeants se tapent la poitrine, appartiennent à l’ex-SOMINKI en liquidation, qui constituent d’abord une partie de l’actif réalisables pour le paiement de nos décomptes finals. Pourquoi est-ce que la liquidation traine, qu’est-ce que nous avons fait pour mériter cette misère que nous sommes en train d’endurer. Depuis plus de 22 ans maintenant, nous ne sommes pas payés », a déploré Jean Zabakulu Lubungu.

Il a demandé aux autorités du pays de se pencher sur ce dossier qui traine depuis 22 ans.

« Je m’adresse d’abord au numéro un du pays, le Président de la République et au chef du gouvernement le Premier ministre. Ils doivent s’impliquer parce que ça fait partie du social de la population, nous faisons partie de cette population congolaise. C’est un cri d’alarme que nous lançons à toutes les autorités du pays », a plaidé Jean Zabakulu Lubungu.

Quitter la version mobile