Les enseignants de certaines écoles conventionnées catholiques de Kinshasa, dont le collège Boboto, observent un arrêt de travail depuis mardi 1er octobre. D’après eux, cette décision est liée aux difficultés engendrées par la mesure de la gratuité de l’enseignement de base. Mais, le Syndicat des enseignants catholiques (SYNECAT) condamne cet arrêt de travail, estimant que toute grève ou tout arrêt de travail est décrété par le syndicat au terme d’une assemblée générale et non par les écoles.
« La grève est décrétée par le syndicat. Le faire tel que les écoles sont en train de le faire de manière isolée, au moment où nous tous nous savons que ces écoles n’allaient jamais en grève en temps normal, parce qu’elles se nourrissaient de l’argent des parents, nous condamnons cela. Je crois que ça c’est une entorse », a déclaré Jean Bosco Puna, le président du SYNECAT.
Mais les enseignants, de manière générale, selon lui, sont en train de travailler parce qu’ils ont accepté les sacrifices du départ.
Il a par ailleurs appelé le gouvernement à convoquer la commission paritaire pour tirer au clair les modalités de la gratuité de l’enseignement de base. « Et maintenant, nous demandons à l’Etat de convoquer la commission paritaire. Nous avons été le 28 à l’assemblée générale, nous avons expliqué que la gratuité concerne aussi les enfants des enseignants », a-t-il poursuivi.
Tous les parents savent que l’accès à l’éducation est un droit fondamental, selon le syndicaliste. « Il faut absolument que l’Etat puisse s’acquitter. Et nous travaillons pour consolider la gratuité, qui vient d’être instaurée. Et maintenant, il faut que le gouvernement donne les moyens », a plaidé Jean Bosco Puna.