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Sud-Kivu : les implications politiques dans la gréve des enseignements

Le secrétaire provincial du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT) au Sud-Kivu et membre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Jacques Cirimwami, a été suspendu de ce parti lundi 30 septembre. Les dirigeants de l’UNC dans cette province l’accusent de saboter la mesure de gratuité de l’enseignement de base instituée par le chef de l’Etat.

Jacques Cirimwami regrette que la grève des enseignants du Sud-Kivu soit politisée. Il annonce par ailleurs la poursuite du mouvement. « Nous maintenons la grève. N’en déplaise à ceux qui sont en train de vouloir déformer et politiser l’action des enseignants. »

​Cependant, les grévistes sont partagés au sujet de la poursuite ou non de ce mouvement. Les enseignants de la ville de Bukavu conditionnent la reprise des activités scolaires par la paie dans un premier temps de l’équivalent du montant de la prime qui leur a toujours été octroyée, pendant que ceux des autres territoires de la province souhaitent la levée du mouvement pour, disent-ils, « accorder au chef de l’Etat l’occasion de matérialiser ses promesses d’améliorer les conditions sociales des enseignants. »

D’autres structures citoyennes et partis politiques tirent eux aussi à boulet rouge sur les enseignants en grève. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) au Sud-Kivu invite les enseignants à « ne pas prêter le flanc aux personnes qui cherchent à court circuiter la vision du Président de la République. »

La plateforme de l’opposition Lamuka demande, elle aussi, aux enseignants de reprendre le chemin de l’école, en attendant les nouvelles directives du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Les mouvements citoyens exigent la démission collective des enseignants qui ne veulent pas travailler. L’intersyndical de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) qualifie, pour sa part, la grève des enseignants du Sud-Kivu de sauvage ; car n’ayant pas respecté la procédure en la matière. ​

Une réunion est prévue lundi 30 septembre dans la soirée entre le syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes en grève et les autorités de la province.  Les enseignants seront en assemblée générale mercredi 2 octobre pour statuer sur cette question.

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