Les enseignants des écoles conventionnées catholiques et protestantes de Bukavu (Sud-Kivu) sont en grève depuis mercredi 25 septembre. Les élèves se sont présentés dans leurs écoles, mais ils n’y ont pas trouvé d’enseignants.
Ces derniers se disent désintéressés parce que le gouvernement n’a pas majoré le salaire du mois de septembre afin de matérialiser la gratuité de l’enseignement de base.
Toutes les écoles des réseaux catholique et protestant, visitées par les reporters de Radio Okapi, sont restées désertes. Il n’y avait personne, même pas les chefs d’établissement. Les enseignants se sont donné rendez-vous dans une école de la ville pour décider ensemble du maintien ou non du mouvement de grève.
Leur décision de débrayer ce mercredi a été provoquée par le statu quo observé dans le salaire du mois en cours.
Vital Balola, préfet de l’Institut Kasali, se montre aussi choqué au même titre que les enseignants :
« Nous avons comme l’impression que cette gratuité-là n’est pas bien définie au niveau de la hiérarchie politique. Certains enseignants sont déjà payés. Il n’y a rien qui a été donné en plus ; alors que l’Etat disait qu’il y aurait une paie additionnelle, majorée. »
Les élèves, mécontents, demandent au chef de l’Etat de mettre les enseignants dans de bonnes conditions salariales ; pour que la gratuité profite réellement aux parents.
« J’ai besoin d’étudier d’abord. Je ne sais pas pourquoi ils ont décidé de ne pas nous enseigner aujourd’hui ! », a déclaré l’un d’eux.
Les syndicats des enseignants catholiques et protestants du Sud-Kivu indiquent que leur décision finale sera connue à l’issue de leur assemblée générale prévue ce même mercredi à Bukavu.