« Je suis favorable au maintien de la MONUSCO. Je l’ai d’ailleurs dit au secrétaire général de l’ONU qui m’a informé que cette mission resterait encore quelque temps. Nous en avons besoin, surtout pour l’est du pays, en appui notamment logistique à nos forces de défense. Parce que nous avons encore quelques déficits de ce côté-là », a affirmé Félix-Tshisekedi ce dimanche 22 septembre au cours d’une interview accordée à TV5Monde et au journal Le Monde dans l’émission « Internationales ».
Selon lui, le retour de la paix et de la sécurité reste sa priorité.
« Ma priorité est de rétablir la paix dans cette région, autrefois appelée le « grenier de la République », et aujourd’hui devenue un enfer. Je ne peux pas me sentir chef de l’Etat et accepter une telle situation. Et c’est un paradoxe que, dans un pays aussi riche, la population soit parmi la plus pauvre au monde », a noté Félix Tshisekedi.
Il annonce le lancement de grandes opérations militaires pour restaurer la paix dans la partie Est du pays.
« Dans quelques semaines, nous lancerons d’autres opérations militaires. Il s’agit de nettoyer définitivement cette zone des ADF et de mettre un terme aux tueries, rétablir la sécurité pour les populations et permettre aux acteurs de la lutte contre Ebola de travailler. Nous préparons actuellement une grande offensive contre les groupes armés de l’est de la RDC », a expliqué M. Tshisekedi.
15 millions USD, une affaire de rétrocommissions
Le Président de la RDC a aussi été interrogé au sujet des 15 millions USD. Pour lui, il ne s’agit pas d’un détournement de fonds.
« Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétrocommissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’inspecteur général des finances est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir », a répondu Félix Tshisekedi.