L’association de défense des droits des patients a salué vendredi 13 septembre la mesure annoncée par le gouvernement congolais visant à arrêter dans un proche avenir les transferts des officiels malades à l’étranger pour des soins médicaux. Elle a par ailleurs recommandé aux autorités de réhabiliter et d’équiper tous les hôpitaux publics à caractère social.
La République démocratique du Congo (RDC) va arrêter de transférer les malades à l’étranger pour les soins de santé « dans un proche futur », a déclaré mercredi 11 septembre le ministre de la Santé, André Eteni Longondo, en marge d’une visite à l’Hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa. Selon lui, le gouvernement va appuyer cet hôpital pour être en mesure de faire toutes les interventions « pour économiser de l’argent. »
« Nous demandons à ce que ces limitations d’évacuation des officiels et leurs familles puissent être faites dans l’objectif d’investir dans notre système de santé », a réagi Elodie Muzigirwa, présidente de l’association de défense des droits des patients, membre de la société civile du secteur de la santé.
Et en vue de mettre fin aux inégalités d’accès aux soins médicaux de qualité en RDC, elle a recommandé au gouvernement de réhabiliter et d’équiper tous les hôpitaux publics à caractère social, totalement abandonnés et qui constituent à ce jour un fardeau pour les malades.
L’association de défense des droits des patients a lancé depuis mars dernier la campagne « Zéro évacuation pour les soins de santé à l’étranger ». Selon les informations à sa possession, le rapport sur l’exécution des dépenses de l’Etat renseigne qu’en 2018, le trésor public a déboursé 37 milliards de francs congolais (environ 22,7 millions USD), pour les soins de santé des officiels congolais et leurs dépendants à l’étranger.