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Sud-Kivu : la protection des civils et la situation humanitaire au centre d’une réunion à Minembwe

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a organisé lundi 9 septembre à Minembwe au Sud-Kivu, une réunion d’urgence sur la détérioration de la protection des civils et de la situation humanitaire qui secoue la région des hauts plateaux des territoires de Fizi et de Mwenga complique. Cette crise qui complique le travail des humanitaires est la conséquence des affrontements qui ont opposé le weekend les groupes Maï-Maï Ebwela et Gumino à Tulonge et ses environs.

Les acteurs humanitaires estiment que la situation sécuritaire générale et de l’aide humanitaire reste très tendue et très volatile sur les hauts plateaux. Les affrontements entre ces deux groupes armés locaux ont déclenché un mouvement de populations vers Bilalo Mbili, Tuwe-Tuwe, Kalingi, Minembwe-centre et Lulenge.

Selon ces acteurs, sept personnes ont été tuées lors de ces combats. Parmi les victimes, deux civils (un homme et son enfant), deux combattants Maï-Maï et le seigneur de guerre Semahuru Ngure de Gumino ainsi que deux de ses gardes rapprochés.

Parmi les 6 blessés par balle, il y a une femme et 5 enfants. En outre, le corps sans vie d’une autre femme, issue de la communauté Banyamulenge, a été retrouvé dans les buissons à Kivogorwe. Les circonstances de sa mort n’ont pas été clarifiées.

Pour les acteurs humanitaires, sept villages ont été entièrement incendiés et complètement désertés par leurs habitants. Il s’agit des villages Tulambo, Marunde, Kivogorwe, Bukunji, Katenga, Kibundi et Kigazura.

Plaidoyer pour le déploiement des FARDC

Pour les humanitaires, le risque de confrontation est élevé au regard des représailles récurrentes entre communautés en conflit. Ils recommandent aux ONG locales partenaires de suivre de près la situation.

Ils demandent aussi à la MONUSCO de plaider pour le déploiement des troupes des FARDC dans la zone touchée pour empêcher de nouveaux affrontements ou à défaut déployer des casques bleus en tant que force dissuasive.

OCHA et PAM sont priés de se déployer dans la région pour évaluer le besoin d’aide humanitaire aux populations touchées.

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