L’audience du procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU a été écourtée ce lundi 9 septembre à la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. Constatant que la plupart des prévenus n’étaient pas assistés, le président de céans a renvoyé la cause au lundi prochain.
En fait, les avocats du barreau du Kasaï-Central ont décidé depuis la semaine passée de ne plus prester devant la cour d’appel, la cour militaire et le parquet général.
Parmi les onze prévenus présents dans la salle d’audience, seuls 3 étaient assistés par un défenseur militaire agréé. Le colonel Mambweni a annoncé à la cour qu’il pouvait comparaître seul sans avocat. Tous les autres prévenus ont comparu sans leurs conseils.
Pour le président de céans, le colonel Jean- Paulin Ntshaykolo, étant donné que tous les prévenus sont poursuivis pour les mêmes faits infractionnels, entendre les uns qui sont assistés préjudicierait les autres qui ne sont pas assistés. La Cour a alors décidé de renvoyer la cause au lundi prochain, faisant savoir qu’au regard de la gravité des faits pour lesquels ils sont poursuivis, les prévenus devaient être assistés par leurs avocats.
Venus, selon leurs propres propos « par élégance » pour informer le président de la cour qu’ils n’allaient pas prester, les avocats sont restés à l’extérieur de la salle d’audience.
Ils ont annoncé en fin de semaine dernière qu’ils avaient suspendu leurs prestations devant la cour militaire, la cour d’appel et le parquet général. Ils exigent qu’un député accusé de coups, blessures volontaires et injures publiques à l’égard d’un avocat réponde devant la justice. Les avocats déplorent « l’impuissance du procureur général dans ce dossier ».
Des prévenus renvoyés devant la Cour militaire
Des avocats des personnes qui étaient poursuivies devant le tribunal militaire de Kananga dans le dossier du meurtre des experts ont confié lundi à Radio Okapi que leurs clients ont reçu les décisions de renvoi. Le document qui les informe qu’elles sont désormais poursuivies devant la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. A l’auditorat militaire, un responsable confirme que ces prévenus devaient effectivement commencer à recevoir leurs décisions de renvoi.
C’est en août dernier que le tribunal militaire de Kananga avait décliné sa compétence au profit de la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. Toutes les personnes poursuivies dans ce dossier seront désormais jugées par la Cour militaire.