António Guterres, en visite dimanche 1er septembre à Beni, s’est entretenu avec les députés élus du Grand Nord de la province du Nord-Kivu sur les questions sécuritaires et l’épidémie à virus Ebola, qui sévit dans la région depuis plus d’une année. Ces élus lui expliqué comment la persistance de l’insécurité complique la lutte contre cette maladie.
Paul Muhindo Vahumawa, élu du territoire de Beni et président du caucus des députés du Nord-Kivu, qui conduisait cette délégation, a remercié le Secrétaire général de l’ONU pour son déplacement jusque dans la commune rurale de Mangina, où avaient été détectés les premiers cas d’Ebola.
« Nous sommes venus lui représenter nos remerciements pour s’être déplacer jusqu’à Beni, c’est sa première fois, et (pour son) engagement dans la lutte contre la maladie à virus Ebola », a déclaré Paul Muhindo Vahumawa, au sortir de l’audience.
Ces élus ont fait remarquer au Secrétaire général de l’ONU que l’insécurité dans le Nord-Kivu et plus précisément à Beni existait bien avant même la déclaration d’Ebola dans la région. Mais, « Aujourd’hui, cette insécurité est devenue un véhicule d’Ebola. Ce qui fait que tout ceux-là qui fuient la guerre, qui quittent leurs villages, sont obligés de partir avec cette maladie d’Ebola », a expliqué Muhindo Vahumawa.
Ils ont également sollicité la mobilisation de la communauté internationale « pour que l’insécurité puise totalement se terminer » au Nord-Kivu. Pour ces députés, « qu’il est possible que la MONUSCO, quoi qu’il ait fait plus de 20 ans ici, arrive à terminer l’insécurité dans la contrée. Mais également, nous voulons voir la FIB (Brigade d’intervention des Nations unies) agir d’une manière combattante sur terrain. »