Les employés recrutés pour la riposte à Ebola à Mungurejipa, en territoire de Lubero (Nord-Kivu) ont déclenché jeudi 15 août une grève sèche pour réclamer le paiement de leurs primes, non perçues depuis le mois d’avril.
Ils ont pris cette décision une semaine après l’ultimatum lancé aux responsables de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) et qui avait expiré mercredi 14 août.
Ces employés, environ une vingtaine, recrutés et affectés au point d’entrée à Mangurejipa, travaillent à la sous-commission du point d’entrée de la surveillance.
« Nous demandons à ceux qui font la prise en charge, notamment à l’OIM, parce qu’on nous avait dit que nous sommes déversés au compte de l’OIM. Le premier mois, nous avons été payés par l’OMS, OIM est arrivée, elle nous a pris en charge. Mais jusqu’aujourd’hui, elle ne veut pas concrétiser ce qu’elle nous avait promis. Nous voulons que l’OIM nous remette dans nos droits. Si nous ne sommes payés, nous n’allons plus continuer à travailler au point d’entrée », promet le président adjoint de cette sous-commission, Timothée Mayengo.
Le médecin chef de Zone de santé de Mangurejipa et coordonnateur de la sous-coordination dans la riposte, Norbert Muhongya, confirme cette information. Il dit craindre les conséquences néfastes que cette grève pourrait engendrer, la zone de santé de Mangurejipa étant l’un des points chauds de cette épidémie. Il déclare avoir saisi la coordination au niveau de Butembo et dit attendre la suite.
Contactés par Radio Okapi, les responsables de la coordination, eux, appellent ces agents à la patience. Selon eux, les efforts sont en train d’être faits pour qu’ils soient payés.