Depuis l’élection du gouverneur du Sankuru le 20 juillet dernier, le territoire de Lodja fait face à une résurgence des violences, marquées par des tueries et la destruction de maisons. Face à cette situation, la MONUSCO y a déployé, du 1er au 6 août, une équipe afin de contribuer au rétablissement d’un climat de paix.
L’équipe de la MONUSCO déployée à Lodja a dénombré 142 maisons incendiées à Nambelo par des individus qui, selon des témoins, seraient venus de Kondo-Shumbe, à la suite de la mort d’un chef coutumier.
La mission onusienne a organisé des formations sur la résolution pacifique des conflits ainsi que plusieurs rencontres avec des leaders communautaires de ce territoire. Il s’agit notamment de responsables coutumiers des secteurs de Kondo Shumbe, de Hiyanja et de Kambeguete, de membres du conseil territorial de sécurité et de la société civile de Lodja ainsi que de représentants des communautés Tetela de la forêt et ceux de la savane. Les chefs des communautés religieuses locales ont aussi été conviés aux rencontres.
Selon Firmin Koné, le chef de la délégation de la MONUSCO, l’objectif poursuivi est de favoriser les conditions nécessaires pour un dialogue structuré visant la mise en place futur d’un cadre de concertation élargi entre les parties en conflit, l’administration locale et la société civile afin de mettre fin aux conflits.
Vingt-huit recommandations ont été produites par les participants à ces rencontres pour le retour de la paix à Lodja. Ces recommandations ont été adressées à la MONUSCO, aux autorités locales et nationales ainsi qu’à la société civile locale.